Pot pourri

contre les esprits doubles

Ces pages (reproduites de l'édition 1766) sont les pp. 296 à 301 de La Lire Maçonne

Au XVIIIe, cette chanson de Vignoles n'apparaît, à notre connaissance, que dans ce recueil, mais dès sa première édition (celle de 1763), à la p. 283.

Dans l'édition 1787, elle sera ramenée sur 5 pages de manière à faire de la place pour une chanson nouvelle (Pour le vénérable maître) à la p. 301.

On la retrouvera (p. 253) à la Muse maçonne de 1806.

Les esprits doubles sont dans le langage de l'époque ceux qui disent d'une façon, & pensent d'une autre : comme l'écrira un ouvrage de 1819, on ne trouvera jamais ni fidélité ni constance dans des esprits doubles, pleins de replis et de détours, et qui ne vont jamais le droit chemin.

Voir ici sur la référence à Diogène.

Le deuxième couplet, sur l'air (très populaire à l'époque) de la Béquille, fait allusion à la fable d'Esope, L'homme et le satyre (dont La Fontaine s'est inspiré pour écrire sa fable Le Satyre et le passant, fable qui est peut-être à l'origine de l'expression souffler le chaud et le froid).

POT POURRI.

 

CONTRE LES ESPRITS DOUBLES.

  

Par le Fr. de Vignoles.

 

Sur des Airs différents.

 

 

 

 

Air : Vaudeville d'Epicure, pag. 50.

 

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Vous qui de la Maçonnerie
Cherchez à maintenir les loix,
Il n'est qu'une route suivie,
Qu'on ne peut changer à son choix ;
Soyez l'homme de Diogene
Qui ne craint point l'éclat du jour,

Jamais la lumiere ne gêne, 
Un esprit droit & sans détour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Air : La Béquille, pag. 138.

 

 

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Le Satire grossier, 
Chassa de son étable, 
Ce monstre familier ,
Qu'il avoit à sa table,
Dès qu'il vit que sa bouche 
Souffloit le froid, le chaud ; 
Si la fable nous touche,
Evitons ce défaut.

 

 

 

 

 

 

Air : Chanson des Maîtres, pag. 19.

 

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Quelle est donc d'un Mortel, 
La stupide inconstance, 
Si son esprit charnel,
N'a nulle consistance ? 
Que toujours voltigeant, 
De pensée en pensée, 
L'ame soit à l'instant 
A soi-même opposée. 
Un honnête homme est ferme en ses propos ;

La seule vérité !e tient esclave : 
Jamais autrui ne réglera ses mots ; 
S'il parle, il a pensé ;
C'est son entrave.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Air : Frères & Compagnons, pag. 1.

 

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Craignons de mal juger, 
En jugeant de nos Frères : 
C'est souvent s'engager 
Dans d'odieux mistères.

A l'abri du secret, 
On fait couler la noire calomnie : 
Un rien dévoile le projet, 
Et couvre d'infamie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Air : Frères, que des plus doux accords, pag. 97.

 

 

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lci l'on doit rectifier,
Ces inclinations perverses ; 
En y faisant fructifier, 
De l'Ordre les leçons diverses.

Il veut qu'avec simplicité,
On soit ami de l'Equité.

 

 

 

 

 

 

 

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