La Rose et la Croix 

 Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre l'air 177 de la Clé du Caveau

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Ce Cantique La Rose et la Croix, chanté (comme celui-ci l'année suivante) dans le Souverain Chapitre de l'Age d'Or, provient des pages 198-9 de la Lyre maçonnique pour 1810.

Comme l'indique évidemment le titre, il est destiné, comme la majorité des chansons de hauts grades que nous connaissons, au grade de Rose-Croix, auquel il ne se réfère cependant que par ce titre.

Voir ici sur l'air Je ne suis plus de ces vainqueurs.

Pradel 

Le Frère désigné comme C. de Pradel est certainement Eugène Coutray de Pradel (1784 ou 1787 selon les sources - 1857), membre du Caveau et auteur prolifique (réputé surtout comme improvisateur). En 1813, étant 32e et Orateur de la Loge lilloise les Croisés de la Palestine, il a publié le poème L'origine de la Rose-Croix (dédié notamment au Chapitre de l'Age d'Or) et il a publié en 1827 (étant à ce moment 33e) la Planche Maçonnique en vers intitulée Le maçon voyageur (il y précise qu'il a publié sous le même titre un cantique, qu'on trouve effectivement à la Lyre de 1811 ; on trouve aussi de lui, sous le même titre, un autre texte, assez rocambolesque, aux colonnes 198-9 de l'Univers maçonnique).

C'est lui aussi qui est l'auteur de divers cantiques (dont celui-ci, celui-ci, celui-ci, celui-là et L'amitié maçonnique) parus dans les Lyres de 1809, 10, 11 et 12 et dans les Annales.

Le portrait ci-contre (un autre est visible ici) est extrait d'un ouvrage qui donne également sa biographie, laquelle indique qu'il eut une vie assez agitée.

On peut lire les pages (132-9) lui consacrées par Henri Avenel dans son ouvrage Chansons et chansonniers.

 La Rose et la Croix, 

CANTIQUE

chanté dans le Souverain Chapitre de l'Age d'Or

 

Air : Je ne suis plus de ces vainqueurs (d'Amour et Mystère)

 

En fortune comme en amour,
Cherchant un bonheur éphémère,
Quel mortel ne voit tour à tour
S'enfuir une aimable chimère ?
A ce malheur, plus d'une fois,
Amis, chacun de nous s'expose,
Et l'on ne trouve qu'une Croix
Où l'on voulait cueillir la Rose.

 

Séduit par un attrait vainqueur,
On trouve un charme à l'inconstance ;
Le plaisir soutient notre erreur,
Mais il trompe notre espérance :
Bientôt, par de justes lois,
Arrive la métamorphose,
Et l'on ne garde, avec la Croix,
Que les épines de la Rose.

 

 

 

Bercé par les illusions
Dont s'entoure notre jeune âge,
Sur l'Océan des passions
J'ai rencontré plus d'un orage ;
Mais pour être heureux, cette fois,
Sur vous, amis, je me repose .....
Vous seuls faites, près de la Croix,
Trouver des charmes à la Rose.

 

 

Par le Frère C. de Pradel,

Maître de la Respectable Loge de l'Age d'Or, à l'Orient de Paris.

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