Chant funèbre

En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de cette longue, mais intéressante, partition, séquencé par Christophe D. 

Ce Chant funèbre, dont l'incipit du récitatif d'entrée est Loin de nous tous pensers profanes et vulgaires, avec sa partition originale de Gaveaux, provient du Manuel anacréontique de Grenier en 1806.

Grenier en a repris le texte l'année suivante aux pp. 40-1 de son Code Récréatif des Francs-Maçons, sans la partition mais en renvoyant au Manuel anacréontique. Au 2e couplet, le dieu juste et terrible acquiert une majuscule.

On retrouvera également le texte, sous le libellé stances religieuses, aux pages 227 à 229 du Tome V des Annales maçonniques de Caillot, qui mentionnent que ces stances ont été exécutées par le Frère Batiste, accompagné, à la harpe cette fois, par le Frère Desargus, à l'occasion du deuil de Montaleau en 1808.

Dans le Procès-verbal de la pompe funèbre des Frères Hattez, Legrand & Rohart, dans leur Loge lilloise de La Fidélité, le 24 mars 1813, il est mentionné (p. 8) que le Frère Zelik, membre de la Loge, a exécuté le chant funèbre Maître du ciel et de la terre, composé par le Frère Gavaux, de la Loge parisienne l'Age d'Or : il s'agit manifestement de cette partition-ci, puisque Maître du ciel et de la terre est l'incipit de son 1er couplet.

Chant funèbre. 

Avec accompagnement de Cor et de Piano ; 

Musique du Très Cher Frère GAVEAUX.

Exécuté par Très Cher Frère Nourrit

Accompagné par les Très Chers Frères Duvernoy et Bomtempo

 

 

 

 

 

 Paroles du Très Cher Frère Grenier

Loin de nous, pensers profanes et vulgaires,

Que tout respire ici la tristesse et le deuil !
II faut d'un monde vain, tourmenté par l'orgueil, 
Oublier, dans ces lieux, les pompeuses chimères. 

Honorons celui de nos Frères
Qui devance nos pas dans la nuit du cercueil.

PREMIER COUPLET.

 

 

Maître du ciel et de la terre,
Tu connais nos regrets, tu vois notre douleur.

Quand les Maçons perdent un Frère,
Il semble qu'à jamais ils perdent le bonheur. 

Formés aux lois de la nature,
Ils arrosent de pleurs ce qu'ils ont tant chéri ;

Il n'appartient qu'au seul parjure 
De fixer froidement le tombeau d'un ami.     (bis)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2E COUPLET.

 Eh quoi ! notre âme trop sensible 
N'exhalera toujours que des vœux impuissans !
Songeons qu'un Dieu juste et terrible
Récompense les bons et punit les méchans ;
Que, par l'effet de sa clémence , 
Celui qu'il a frappé d'un coup inattendu, 
En jouissant de sa présence, 
Jouit paisiblement du prix de sa vertu.     (bis)

 

 

 

 

 

 

 

 

3E COUPLET.

De la raison, puissant langage, 
Vous étouffez en vain nos soupirs douloureux,
Vous n'êtes plus notre partage,
Les larmes, malgré nous, s'échappent de nos yeux.
Ah ! je le sens.... Ombre trop chère!
Non, tu ne peux sortir du fond de notre cœur. 
Quand les Maçons perdent un Frère, 
Il semble qu'à jamais ils perdent le bonheur.     (bis)

 

 

 

 

 

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