Stances religieuses pour Montaleau

En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de la partition, séquencé par Christophe D. 

Ces stances religieuses sur une musique de Gaveaux et des paroles de Grenier, se trouvent aux pages 227 à 229 du Tome V des Annales maçonniques de Caillot, volume qui est accessible sur Google-Books. 

Il y est mentionné qu'elles ont été exécutées (chantées lors de ses Obsèques dans la Loge d'Anacréon) lors du deuil de Montaleau en 1808, mais elles n'ont pas été composées pour cette circonstance, puisqu'on en connaît une édition (avec partition) en 1806, sous le titre Chant funèbre.

Les Annales font précéder le texte du commentaire suivant : Le Frère Batiste, accompagné par la harpe du Frère Desargus, alimente la douleur par un chant d'une douce et triste mélodie.

STANCES RELIGIEUSES

 

Paroles du Frère GRENIER,

Musique du Frère GAVEAUX.

 

 

PREMIER COUPLET.

LOIN de nous, pensers profanes et vulgaires,
Que tout respire ici la tristesse et le deuil !
II faut d'un monde vain, tourmenté par l'orgueil, 
Oublier, dans ces lieux, les pompeuses chimères. 

Honorons celui de nos Frères
Qui devance nos pas dans la nuit du cercueil.

 

 

 

Maître du ciel et de la terre,
Tu connais nos regrets, tu vois notre douleur.
Quand les Maçons perdent un Frère,
Il semble qu'à jamais ils perdent le bonheur.
Formés aux lois de la nature,
Ils arrosent de pleurs ce qu'ils ont tant chéri ;
Il n'appartient qu'au seul parjure 
De fixer froidement le tombeau d'un ami.
De fixer froidement le tombeau d'un ami.

 

 

DEUXIÈME COUPLET.

 

 

Eh quoi ! notre âme trop sensible 
N'exhalera toujours que des vœux impuissans !
Songeons qu'un Dieu juste et terrible
Récompense les bons et punit les méchans ;
Que, par l'effet de sa clémence , 
Celui qu'il a frappé d'un coup inattendu, 
En jouissant de sa présence, 
Jouit paisiblement du prix de sa vertu.
Jouit paisiblement du prix de sa vertu.

TROISIÈME COUPLET.

De la raison, puissant langage, 
Vous étouffez en vain nos soupirs douloureux,
Vous n'êtes plus notre partage,
Les larmes, malgré nous, s'échappent de nos yeux.
Ah ! je le sens.... Ombre trop chère!
Non, tu ne peux sortir du fond de notre cœur. 
Quand les Maçons perdent un Frère, 
Il semble qu'à jamais ils perdent le bonheur. 
Il semble qu'à jamais ils perdent le bonheur.

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