Bomtempo

En cliquant ici, vous entendrez un extrait de son 1er concerto pour piano en mi bémol op. 2, interprété par Nella Maissa accompagnée par le Nürnberg Symphony Orchestra dirigé par Klauspeter Seibel (CD Strauss-Portugalsom SP 4164)

Le Manuel anacréontique des Francs-Maçons de Grenier (1806) contient deux pièces exécutées au cours d'une pompe funèbre maçonnique : 

Il nous semble hors de doute que le Très Cher Frère Bomtempo ainsi mentionné soit le compositeur, pianiste, hauboïste (comme son père) et pédagogue (il est l'auteur d'une méthode de piano) portugais, João Domingos Bomtempo (1775-1842), qui vécut précisément à Paris (où il publia son op. 1 en 1803) de 1801 à 1810 et dont l'appartenance maçonnique est évoquée à cette page.

On trouvera une liste de ses oeuvres sur cette page, qui permet également l'audition de divers extraits. Lire également ici la préface d'un livre lui consacré par Ladan Eftekhari (laquelle, ne disposant pas encore de la preuve formelle apportée par la présente page, considère seulement son appartenance comme "très probable").

Voici ce qu'en écrit, dans son volume 2, Fétis, qui arrive à se tromper tant sur l'orthographe de son nom que sur ses dates de naissance, de décès et d'arrivée à Paris :

BONTEMPO (J.-D.), habile pianiste, né à Lisbonne en 1781, vint s'établir à Paris vers 1806, et se livra à l'enseignement du piano. Quelques années après, il quitta cette ville pour se rendre à Londres ; mais le climat de l'Angleterre ne convenant point à sa santé, il revint à Paris en 1818, et s'y fit entendre dans quelques concerts. Deux ans après il quitta définitivement la France pour retourner en Portugal, où il s'est fixé. En 1820, il avait écrit vingt-deux œuvres pour son instrument, parmi lesquels on remarque deux concertos avec orchestre, des sonates, œuvres 1 et 5, plusieurs fantaisies et airs variés. Ses variations sur le fandango ont eu beaucoup de succès. Il a publié aussi une Messe de Requiem à quatre voix, avec orchestre, œuvre 23 ; Paris, Leduc, 1819. C'est un ouvrage bien fait. De retour à Lisbonne, Bontempo s'est livré à l'enseignement du piano. Il y a écrit beaucoup de musique d'église, dans laquelle on remarque ses Matines et Répons des morts qui furent exécutés, le 21 mars 1822, dans l'église des Dominicains, à Lisbonne, en commémoration de la mort de la reine, mère de Don Pedro, décédée à Rio de Janeiro, en 1816. Précédemment il avait aussi fait exécuter dans la même église (juillet 1821) une messe solennelle de sa composition, avec chœur et orchestre, pour la fête inaugurale de la constitution. Après l'entrée triomphante de don Pedro à Lisbonne, Bontempo fut nommé maître de chapelle de la cour. Il est mort dans cette position, en 1847.

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