Le bonheur du maçon

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Ce cantique se trouve (pp. 181-3) dans le Tome V des Annales maçonniques, tome accessible sur Google-Books.

Son (seul ?) intérêt est d'être une parodie du célèbre Chant du départ de Mehul, comme le met en évidence la comparaison des refrains :

La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr,
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.

Dès que l'amitié nous appelle,
Hâtons-nous de la secourir,
Un Maçon doit vivre pour elle,
Pour elle un
Maçon doit mourir.

Nous connaissons diverses autres transpositions maçonniques (la plus ancienne à notre connaissance est ici ; voir également ici, ici, ici et ici ; la mélodie a aussi été utilisée, voir ici, ici et ici, dans des pots-pourris de Dubois) de ce chant.



          

LE BONHEUR DU MAçON.

CANTIQUE.

Air : La République vous appelle.

Le pouvoir le plus cher aux cœurs bons et sensibles
Est de répandre des bienfaits.
Qu'ils s'éloignent de nous ces êtres inflexibles
Dont la main ne s'ouvre jamais !
O volupté des belles âmes,
Plaisir de faire des heureux,
Accours, viens de tes vives flammes
Embraser les cœurs vertueux !

Dès que l'amitié nous appelle,
Hâtons-nous de la secourir ,
Un Maçon doit vivre pour elle,
Pour elle un Maçon doit mourir.
Un Maçon, etc.

 

 

Les plus riches bienfaits semblent au pauvre encore
Plus précieux, s'ils sont cachés.
En recevant nos dons, que le malheur ignore
La main qui les a présentés !
Aidons la timide indigence
A lever son front abattu,
Et sachons que la bienfaisance
Est le bonheur de la vertu.

Dès que l'amitié nous appelle,
Hâtons-nous de la secourir,
Un Maçon doit vivre pour elle,
Pour elle un Maçon doit mourir.
Un Maçon, etc.

 

 

Oui ! si jamais du sort les lois me sont contraires,
Que feront ses traits ennemis.
Tant que je pourrai dire, assis près de mes frères :
Il me reste encor des amis !
Je ne pense plus à mes larmes
Quand je partage leurs travaux,
Et du banquet goûtant les charmes,
J'y bois l'oubli de tous mes maux.

Dès que l'amitié nous appelle,
Hâtons-nous de la secourir,
Un Maçon doit vivre pour elle,
Pour elle un Maçon doit mourir.
Un Maçon, etc.

 

 

Mes amis, parcourons le chemin de la vie
Sous les bannières de la paix.
Que la noire discorde à jamais soit bannie !
Soyons bons Maçons, bons Français !
S'il m'entend ce Dieu que j'implore,
Ce puissant maître du destin,
Ensemble, dans vingt-ans encore,
Nous répéterons ce refrain :

Dès que l'amitié nous appelle,
Hâtons-nous de la secourir,
Un Maçon doit vivre pour elle,
Pour elle un Maçon doit mourir.
Un Maçon, etc.

 

 

Par le Frère ALLAIRE, 

 

 Orateur de la Loge de la Paix, Orient de Stenay. 

Selon Bésuchet, la Loge de la Paix à Stenay (Meuse) avait été fondée le 1.9.1805 et avait un Chapitre. Nous n'avons pu identifier plus précisément le Frère Allaire.

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