Ode maçonnique

La première édition que nous connaissions de cette Ode (qui s'adresse à Minerve) est en 1802 dans le volume 3 du Miroir de la Vérité d'Abraham (pp. 317-8), sous le titre Ode et avec la mention chantée par le Très Respectable Frère Marloteau, membre des Elèves de Minerve. On sait que, sous le patronage d'Abraham lui-même, cette Loge, avec la Parfaite-Union de Douai, s'était fait le porte-drapeau du Rite Ecossais d'Hérédom (qui est mentionné au 3e couplet).

Le texte sera reproduit (pp. 154-6) à la Lyre maçonnique pour 1811 sous le titre Hymne maçonnique chanté à la Respectable Loge des Elèves de Minerve et avec la mention Par le Frère Marloteau, membre de cette Loge. Il n'y a que quelques modifications de ponctuation et de typographie (Hérodon est ici écrit Hérédon).

On le retrouvera en 1836 à la col. 727 (reproduite ci-dessous à gauche, en vis-à-vis, à droite, du texte de la première édition) du n° 4 de l'Univers maçonnique sous le titre Ode maçonnique par le Frère Marloteau.

Seule la deuxième de ces éditions mentionne un air, celui de l'Hymne à l'Amitié de Ch. Duchesne. Nous n'avons pas encore retrouvé cet air, qui est également mentionné pour une autre chanson de ce site.

ODE

 

Aux charmes d'une sainte ivresse,
Frères, livrons nous en ces lieux ;
Que les accens de la Sagesse
Célèbrent ce jour glorieux.
Notre déesse nous contemple,
Sa beauté brille dans ce temple
De mille et mille appas puissans.
Dans le sein de la bienfaisance
Offrons lui par reconnaissance,
Nos vœux, nos cœurs et notre encens.

 

Salut, ô puissante déesse,
Toi qui seule embellis les cieux ;
A toi notre hommage s'adresse,
Sur nous fixe toujours les yeux.
C'est ton souffle qui nous anime,
C'est toi qui rends notre art sublime
En le parant de tes attraits :
Parmi nous ton esprit réside,
Et garanti par ton égide,
Notre art ne périra jamais.

 

O, divine Maçonerie !
O, source de félicité  !
Tu sais verser sur notre vie
Des flots de pure volupté.
Vertus ! ô sagesse profonde,
C'est vous seules qui dans ce monde
Formez nos augustes chaînons.
C'est par votre douce influence
Qu'Hérodon, l'Ecosse et la France
N'offrent qu'un peuple de maçons.

 

Du saint zèle qui me transporte,
Partagez la céleste ardeur :
Par trois fois, de la poudre forte
Savourons le charme enchanteur.
Que dans ces lieux la gaîté brille,
Qu'un triple feu brûle et pétille
A ce banquet délicieux....
Au sein de la maçonerie,
Sachant s'abreuver d'ambroisie,
Le Franc-Maçon s'égale aux dieux.

 

Chantée par le Très Respectable Frère Marloteau,
membre des Elèves de Minerve.

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