CHANSON 

SUR L’AIR :
Du pere Barnabas, &c.

LA lanterne à la main,
En plein jour dans Athene,
Tu cherchois un humain,
Sévere Diogene ;
De tous tant que nous sommes
Visite les maisons,
Tu trouveras des hommes
Dans tous nos francs-maçons.

L’heureuse liberté
A nos banquets préside,
L’aimable volupté
A ses côtés réside ;
L’indulgente nature
Unit dans un maçon
Le charmant Epicure,
Et le divin Platon.

Pardonne, tendre Amour,
Si dans nos assemblées
Les nymphes de ta cour
Ne sont point appellées,
Amour, ton caractere,
N’est pas d’être discret :
Enfant, pourrois-tu taire
Notre fameux secret ?

Tu fais assez de maux,
Sans troubler nos mysteres,
Tu nous rendrois rivaux,
Nous voulons être freres,
Notre chere famille
Redoute les débats
Qu’enfante la béquille
Du pere Barnabas.

Toutefois ne crois pas
Que des ames si belles,
A voler sur tes pas,
Soient constamment rebelles ;
Nos soupirs font l’éloge
Des douceurs de ta loi ;
Au sortir de ta loge
Tout bon frere est à toi.

Mes freres, par ma voix,
Un éleve d’Horace,
Jaloux de votre choix,
Vous demande une place :
De la maçonnerie
Il est bien plus épris
Que de la confrairie
De certains beaux esprits.

La même chanson figure à la page 74 du Recueil de Naudot (c'est sa partition que vous entendez), ainsi qu'aux pages 138 et 139 de la Lire maçonne (1782). 

 
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