Trois 

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Cette dissertation, quelque peu laborieuse, sur le nombre trois figure, sous le n° 39 et le simple titre Trois, aux pp. 72-4 du Recueil de cantiques, daté de 1804, de la Loge douaisienne de la Parfaite-Union.

C'est une des quelques chansons du Frère Sirodot qui ont fait l'objet d'une impression par cette Loge.

Elle fut fidèlement reproduite (colonnes 713-4), sous le titre Chanson sur le nombre trois maçonnique, dans le périodique L'Univers maçonnique en 1836, et c'est cette édition qui est reproduite ci-dessous.

Lachésis, Atropos et Clot[h]o sont les trois Moires (Parques).

Voir ici sur l'air Vieillard qui d'amour est épris.


    

Chanson 

sur le nombre trois maçonnique

Par le Frère Sirodot.

Air : Vieillard qui d'amour est épris.

Souvent, amis, le nombre trois 
Vient se placer dans ma pensée, 
Et devant mes yeux, mille fois 
Son image s'est retracée : 
Oui, dans les cieux comme ici-bas,
Tout doit révérer sa puissance,
Car l'homme éprouve à chaque pas 
Sa douce et maligne influence.

Trois Grâces sont parmi les Dieux,
Près de leur mère réunies :
Jadis Oreste malheureux
Fut tourmenté par trois furies ;
Lachésis, Atropos, Cloto,
De l'homme comptent les années,
Et ce redoutable trio,
Dans ses mains tient nos destinées.

Deux Horaces sont abattus,
Mais le troisième encor respire ;
Par lui, trois Sabins combattus ,
De Rome ont assuré l'empire ;
Dans Cume un trépied redouté,
Du ciel annonçait la colère ;
Chez nous on voit l'égalité
Sous l'emblême triangulaire.

Le géomètre en un moment,
Avec trois points pris dans l'espace,
Sans le secours d'un instrument,
En détermine la surface ;
Le naturaliste obéit
A la loi de cette mesure,
Et son système se réduit
Aux trois règnes de la nature.

Mais c'est surtout pour le Maçon
Que le nombre trois est magique ;
Partout il cache une leçon,
Sous l'apparence symbolique.
Si de trois grades revêtu,
Le Maçon, du temple a l'entrée,
Il voit qu'une triple vertu
En soutient la voûte sacrée.

Gloire à jamais au nombre trois !
Et qu'une forte canonnée,
Par nous à l'envi cette fois,
A le fêter soit destinée.
Talisman de nos vrais amis,
Que sa puissance soit chérie,
Puisqu'aux Maçons de tous pays,
Partout il donne une patrie.

On retrouvera encore cette chanson, sous le titre Sur le nombre trois et avec la même mention d'auteur, aux pp. 85-87 du recueil d'Orcel :

   


      

   sur le nombre trois 

 

 Air : Vieillard qui d'amour est épris.

Souvent, amis, le nombre trois
Vient se placer dans ma pensée, 
Et devant mes yeux, mille fois
Son image s'est retracée :
Oui, dans les cieux, comme ici-bas, 
Tout doit révérer sa puissance, 
Car l'homme éprouve a chaque pas 
Sa douce et maligne influence.

 

Trois Grâces sont parmi les dieux, 
Près de leur mère réunies ;
Jadis Oreste malheureux
Fut tourmenté par trois furies ; 
Lachésis, Atropos, Cloto, 
De l'homme comptent les années, 
Et ce redoutable trio, 
Dans ses mains tient nos destinées.

 

Deux Horaces sont abattus, 
Mais le troisième encor respire; 
Par lui, trois Sabins combattus, 
De Rome ont assuré l'empire ; 
Dans Cume un trépied redouté, 
Du ciel annonçait la colère ; 
Chez nous, on voit l'égalité 
Sous l'emblème triangulaire.

 

Le géomètre en un moment,
Avec trois points pris dans l'espace, 
Sans le secours d'un instrument, 
En détermine la surface.
Le naturaliste obéit
A la loi de cette mesure,
Et son système se réduit
Aux trois règnes de la nature.

 

Mais c‘est surtout pour le Maçon 
Que le nombre trois est magique ;
Partout il cache une leçon ;
Sous l'apparence symbolique.
Si de trois grades revêtu,
Du saint temple il franchit l'entrée.
Il voit qu'une triple vertu 
En soutient la voûte sacrée.

 

Gloire à jamais au nombre trois
Et qu'une forte canonnée, 
Par nous a l'envi cette fois,
A le fêter soit destinée. 
Talisman de nos vrais amis, 
Que sa puissance soit chérie, 
Puisqu'aux Maçons de tous pays, 
Partout il donne une patrie.

 

                                           Frère Sirodot.

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