Les Philadelphes et le Travail réunis

 

La Loge verviétoise Les Philadelphes est constituée en 1809 par le Grand Orient de France et installée en 1811 par une Loge d'Aix-la-Chapelle, la Constance (membre à l'époque du Grand Orient de France).

Ses fondateurs sont des membres verviétois et spadois de la Loge spadoise l'Indivisible, à la suite de dissensions au sein de cette dernière.

De 1809 à 1811, elle se réunit à Spa. A Verviers, elle occupe d'abord le bien nommé Café de l'Orient et se réunit ensuite chez un particulier jusqu'au moment où elle s'installe (en 1833) dans un bâtiment propre, événement salué par une chanson de ce site.

à gauche : image datant de 1890 environ, empruntée à l'ouvrage d'Hubert de Thier, l'Eglise et le Temple - De Boeck, Bruxelles, 1976 - détail ci-dessous) : le Café de l'Orient se trouvait sur la place Saint-Remacle, à proximité immédiate de l'église (autre vue à droite).

De 1838 à 1854, elle boude le Grand Orient de Belgique pour participer, notamment avec la Parfaite Intelligence et l'Etoile Réunies, à la Fédération maçonnique belge. Son retour au GOB sera de courte durée, puisque de 1858 à 1867 elle sera rayée de son tableau.

En 1869, des divergences d'ordre politique amènent 25 de ses membres à fonder Le Travail. Un des Vénérables du Travail, Karl Grün, composera la chanson Dans leurs sombres cavernes, célèbre dans toute la région.

Les deux Loges refusionneront en 1947 pour former Les Philadelphes et le Travail réunis.

ci-contre : la façade de l'ancien Temple du Travail, consacré en 1879 et aujourd'hui disparu, est l'oeuvre d'Adolphe Samyn (1842-1903).

ci-dessous : la médaille de l'installation, le 25 décembre 1869, du Travail, avec la devise En avant et, au revers, la gravure, largement utilisée à l'époque en Belgique, des Préceptes maçonniques.

Chansons de ce site émanant des Philadelphes ou du Travail :

Pourquoi nous sommes damnés

Dans leurs sombres cavernes

Le quart du maçon

l'Union des Philadelphes

Parmi les personnalités en ayant été membres, on peut citer Karl Grün, Victor Bohet, Eugène-Jean Mullendorff, Guy-Philippe Luypaerts, ... 

Les bannières des Philadelphes (à gauche) et du Travail (à droite) figuraient à l'affiche de l'exposition 250 ans de Franc-Maçonnerie à Verviers organisée en 2009-2010 au Musée des Beaux-Arts de cette ville. 

 

On lira avec intérêt, sur l'histoire de la maçonnerie verviétoise au XIXe, le texte de Freddy Joris, La franc-maçonnerie verviétoise et la question sociale au XIX siècle (en 2 parties, 1 et 2) dans les riches Chroniques historiques de Verviers.

 

Décor d'un ancien service de table des Philadelphes

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