Ce cantique provient d'un manuscrit intitulé Cantiques faits par les ouvriers de la Parfaite Union à l'Orient de Rennes.

Nous n'en connaissons pas la date, mais le fait qu'il contienne un air intitulé la Bulle d'excommunication donne à penser qu'il n'est sans doute pas antérieur à 1865, date de l'excommunication des maçons par Pie IX. Mais cela n'empêche aucunement qu'il puisse contenir des textes plus anciens - surtout s'ils étaient alors considérés comme appartenant au patrimoine historique de la Loge.

L'auteur est désigné comme le Frère De Kerpen.

On sait qu'un De Kerpen, né à Blois en 1778, était libraire (et gérant d'un cabinet de lecture) à Rennes sous l'Empire et toujours en activité en 1827. En 1824 il s'était porté caution pour Charles-Emile Souvestre. Le fichier Bossu le donne comme membre de la Parfaite Union en 1829. S'il ne s'agit pas de lui, ce pourrait être un membre de sa famille.

Voir ici sur l'air mentionné (qui date du XVIIIe siècle), celui de la Soirée Orageuse.

Peut-être la connaissance de l'historique de la Loge (ce n'est pas tous les jours en effet qu'une Loge inaugure un nouveau temple) donnerait-il une indication sur la date d'écriture de ce cantique ? Merci d'avance à qui pourrait apporter des éléments à ce sujet ...

L'Inauguration du Temple de la Parfaite 

Union, à l'Orient de Rennes

Air : de la Soirée Orageuse.

Architecte de l'Univers
Si sublime dans ton ouvrage !
Par nos faits mieux que par mes vers
Nous te rendons un pur hommage.
Fuir le mal, faire le bien
Telle est notre étude chérie
Toujours qu'elle soit le soutien
De la Franche Maçonnerie.

Etre ami du Roi, du Berger
Dont la vertu fit l'apanage,
Sauver son frère du danger,
Au sort opposer le courage ;
Secourir les infortunés,
Avant tout chérir la Patrie
Voilà les préceptes sacrés
De la Franche Maçonnerie.

Temple que nous inaugurons
Des Maçons deviens l'héritage.
Par toi la Parfaite Union
Se perpétuera d'age en age ;
Ton sein de toutes les vertus
Aux Profanes offrant l'harmonie
Tous, un jour, voudront être Elus
A la Franche Maçonnerie.

          Par le Frère De Kerpen