Banquet à la loge d'Emeth en 1824

 

La BNF détient, sous la cote 16-H-489 (5), un document (notice FRBNF32452133) de 2 fois 4 feuilles contenant 2 cantiques chantés au Banquet fraternel de la Loge écossaise d'Emeth le 1er décembre 1824 :

Même si cela peut aujourd'hui paraître surprenant, ces deux cantiques furent sans doute fort appréciés puisque la loge en ordonna l'impression.

La loge d'Emeth

La loge d'Emeth fut fondée en 1822, au REAA, sous les auspices du Suprême Conseil de France. En 1828, Bésuchet ne la cite pas dans sa liste des loges, puisque, comme il le rapporte ici, elle est considérée en 1826 par le Grand Orient (dans le cadre de son conflit avec le Suprême Conseil) comme une association irrégulière du fait qu'elle n'a obtenu aucune constitution maçonnique du Grand Orient. C'est la signature, le 22 septembre 1825, d'un pacte d'affiliation entre Emeth et la Clémente Amitié (à l'époque membre du Grand Orient) qui déclenchera le conflit ayant abouti à la démolition de cette dernière.

On lit ici (n° 4 de décembre 1832) et ici (n° 6 de mars 1833) dans la Revue de la franc-maçonnerie que, dix ans après sa fondation, la loge a abandonné la tutelle du Suprême Conseil pour adopter celle du Grand Orient. Il ne semble pas qu'elle ait longtemps survécu à cet épisode, nous n'en avons en tout cas pas trouvé de trace.

Bègue-Clavel en fut Vénérable et y a prononcé en 1824 un discours sur la mort de Louis XVIII et l'avènement de Charles X.

Plusieurs documents (tableaux et extraits du livre d'Or) concernant cette loge font partie à la BNF de la cote 16-H-489. 

La (présomptueuse ? suffit-il de vouloir pour pouvoir ?) devise NOUS SERONS ECLAIRÉS PUISQUE NOUS VOULONS L’ETRE figure à la médaille de la Loge. Au centre du triangle, en caractères hébraïques, אמת (Emeth, qui signifie Vérité).

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