Cantique pour le 2e degré des Clercs du Temple

Starck

Notre source pour cette page est le Tome I de l'ouvrage posthume (dont la rigueur historique est telle qu'il fait toujours autorité, même si les admirateurs des hauts grades l'ont accusé de les déprécier) de René Le Forestier (1868-1951), La Franc-Maçonnerie templière et occultiste aux XVIIIe et XIXe siècles, dans sa réédition de 1987 par La Table d'Emeraude (p. 165). On trouvera ici une présentation de cet ouvrage par Louis Trenard.

La première partie de l'ouvrage (pp. 83-270) est consacrée à l'étude de la Stricte Observance [Templière] (SOT), rite maçonnique rectifié fondé par le baron von Hund, personnage que Le Forestier - tout en reconnaissant son désintéressement (il s'était ruiné pour la cause) - définit (p. 107) comme le metteur en scène d'une gigantesque mystification ayant soutenu avec obstination une flagrante imposture. On sait que ce rite templier connut un grand succès, particulièrement en Allemagne, avant de donner naissance en France au Régime Ecossais Rectifié de Willermoz (voir quelques informations complémentaires ci-dessous).

Le 4e des 8 chapitres de cette partie est consacré aux Clercs du Temple, système maçonnique greffé sur la Stricte Observance et imaginé par Jean-Auguste Starck (1741-1816) qui le faisait remonter aux Esséniens, système que Trenard présente ainsi : 

le professeur Jean Auguste Starck est un des plus curieux parmi les adeptes qui jouèrent un rôle de premier plan dans la Maçonnerie templière en Allemagne. Né pauvre, Starck voulut faire carrière par les loges et, après bien des aventures, devint prédicateur à la Cour de Darmstadt. Habile, il se documenta sur la tradition magique, capable de relier le monde sensible au monde transcendant. Il adapta à son gré la légende templière : si l'ordre du Temple a vraiment possédé, comme les occultistes le prétendent, des connaissances secrètes, ce ne sont pas les Chevaliers qui les détenaient, mais les Clercs. Starck entreprend d'édifier un système particulier : les Clercs du Temple. Il ouvre, en 1767, la Loge des Trois Lions et entre en rapports avec les supérieurs de la Maçonnerie rectifiée dans les duchés de Mecklembourg, du Danemark, du Slesvig-Holstein, de la ville libre de Hambourg ; il propose un traité d'alliance à Hund. Ainsi s'ébauche une Province, l'affiliation des Clercs insufflant une nouvelle vitalité à la Stricte Observance.

Starck lui-même est ainsi décrit par Le Forestier :

Jean-Auguste Starck, professeur, publiciste, écrivain, ministre protestant, chef d'une secte maçonnique, est un des plus curieux parmi les personnages qui jouèrent un rôle de premier plan dans la Maçonnerie Templière en Allemagne. Esprit ondoyant et partagé entre ses appétits et ses convictions intimes, il fut à la fois un arriviste et un doctrinaire, un intrigant et un mystique ; habile tacticien en même temps que mystagogue de bonne foi, il sut mettre les doctrines dont il était pénétré au service de ses intérêts temporels, mêler constamment l'imposture à la sincérité et se duper lui-même en s'étudiant à duper les autres.

L'ambition, une ambition très tôt orientée et fort peu scrupuleuse sur le choix des moyens, est la note dominante dans cette polyphonie. Originaire d'une petite ville du Mecklembourg, né pauvre et sans appuis, il se mit, à vingt-deux ans, à courir l'Europe avec un programme bien arrêté : faire carrière par la Maçonnerie, c'est-à-dire trouver dans les Loges, en flattant le goût décidé qu'avaient à cette époque la plupart des Frères pour les connaissances occultes, goût qu'il partageait lui-même, des protecteurs puissants et obtenir par leur entremise une situation élevée et stable dans le monde profane. La route fut longue et accidentée, mais, suivie avec une inlassable persévérance, elle le conduisit où il voulait aller. Pendant dix-huit ans Starck erra de ville en ville, de pays en pays, jetant partout ses filets. Enfin, après avoir vainement tenté d'y prendre l'héritier présomptif de Brunswick-Oels, le prince héritier de Mecklembourg Strelitz, deux princes de Hesse-Cassel, il fut plus heureux avec le prince héritier de Hesse-Darmstadt, qui le fit appeler à Darmstadt où il devint à quarante ans grand prédicateur de la cour et membre du consistoire.

Voir aussi sur Starck un article d'Alain Bernheim.

Le système des Clercs du Temple se composait de trois degrés, dont nous empruntons la description à Le Forestier, qui définit ainsi le premier :

Dans le premier, intitulé Haut Grade-Écossais, il était enseigné au récipiendaire que les emblèmes maçonniques se rapportaient soit aux Templiers séculiers, soit aux Templiers réguliers, et qu'il fallait savoir distinguer entre les deux catégories. Par exemple, les colonnes Jakin et Boaz du tapis d'Apprenti faisaient allusion à Molay ou Jacobus Burgundicus ; les neuf étoiles rappelaient le nombre des fondateurs de l'Ordre et la houppe dentelée encadrant le tapis signifiait l'étroite union des Frères. Le Temple en ruines du tapis de Maître Ecossais, avec ses colonnes brisées et ses marches rompues figurait la ruine de l'Ordre du Temple au XIVe siècle, mais l'Étoile Flamboyante indiquait que les successeurs des Templiers possédaient encore la Lumière ; les sept petites étoiles représentaient les sept ermites syriens qui avaient transmis aux Chanoines du Temple les connaissances transcendantes ; les sept marches conduisant à la porte close du Temple de Salomon rappelaient les sept années de stage imposées aux Novices et la porte elle-même signifiait que le chœur où les Chanoines s'assemblaient pour tenir chapitre et célébrer le culte secret était inaccessible aux Frères qui n'avaient pas été reçus au Canonicat.

La couleur du Haut Grade Ecossais était le rouge pour faire comprendre que la société des Clercs avait pour base l'amour fraternel scellé par le sang (du Christ). La réception à ce grade liminaire était très simple : le candidat faisait trois «voyages» à travers la salle, la tête couverte d'un voile opaque, puis prêtait serment de silence.

Le Forestier décrit ensuite la cérémonie (de caractère particulièrement religieux) d'initiation au 2e degré, le Noviciat, qui selon lui comportait en revanche une importante mise en scène :

Dans une chapelle tendue de rouge était dressé un petit autel drapé de blanc, orné aux quatre coins d'un carré noir marqué d'une croix rouge, portant une lampe et la croix ansée ou Clef du Nil, symbole de l'union du principe mâle et du principe femelle. A côté de l'autel se tenaient l'Initiator et le Conductor Noviciorum, revêtus d'une tunique violette et d'un manteau blanc à croix rouge. Sur les deux côtés de la chapelle étaient alignés les Novices, qui portaient des manteaux blancs sans croix. Au signal donné par une sonnette quatre Novices portant des torches noires allumées allaient recevoir devant la porte de la chapelle le récipiendaire appelé lnitiandus. Ils lui demandaient s'il n'avait jamais versé le sang, s'il confessait la religion chrétienne et entendait lui rester fidèle, s'il ne faisait partie d'aucune société hostile aux doctrines des Clercs, s'il était célibataire. Quand il avait répondu d'une façon satisfaisante à toutes ces questions, on lui faisait prêter serment d'obéir aveuglément aux Supérieurs, fût-ce au prix de sa vie. Il était alors dépouillé d'une partie de ses vêtements et de tous les métaux qu'il pouvait avoir sur lui et conduit dans une pièce garnie de tentures noires, sur lesquelles étaient représentés des squelettes, et éclairée d'une faible lampe. Les Novices le faisaient asseoir, lui couvraient le corps d'une étoffe de laine noire, la tête d'un crêpe noir, éteignaient leurs torches et le laissaient seul.

Après avoir chanté avec le reste de l'assistance un cantique dans la chapelle, les quatre Introducteurs rentraient dans la Chambre de Préparation, portant cette fois des cierges blancs. Ils en mettaient un dans la main gauche du récipiendaire, lui faisaient poser la main droite sur le cœur et réciter la profession de foi chrétienne ordinaire. Puis ils éteignaient les cierges et conduisaient l'Initiandus dans la deuxième Chambre de Préparation en chantant le Cantique suivant :

Salvete primae tenebrae
Lucis ignotae latebrae
Nox, mater rerum omnium,
Nox, lucis domicilium.

Sancti sedes silentii,
Custos fortis mysterii,
Qui in obscuris habitas
Et lucis semen reservas.

3

Salve lux primigenita
Stella aurorae fulgida,
Illustra nostros animos
Et fac nos totos lucidos.

1

Salut ténèbres primordiales
Cachette ignorée de la lumière (ou : de la lumière ignorée ?)
Nuit, source de toutes choses
Nuit, demeure de la lumière.

2

Siège du saint silence
Courageux gardien du mystère
Toi qui habites les régions obscures
Et préserves la semence de la lumière.

3

Salut, lumière primordiale
Etoile fulgurante de l'aurore
Illumine nos esprits
Et rends-nous entièrement lucides.

Merci à F. R. pour la traduction. 

La deuxième Chambre était tendue de blanc et brillamment éclairée ; à chacun des quatre angles était une coupe où brúlait de l'esprit de vin. Les Novices enlevaient le crêpe qui voilait la tête de l'Initiandus et lisaient devant lui le psaume 26 après avoir rallumé leurs torches noires. Au signal d'une clochette agitée dans la chapelle ils l'introduisaient, le plaçaient debout devant l'autel et lui ordonnaient de réciter le Pater.

L'Initiator donnait alors lecture, devant tous les assistants agenouillés, du psaume 98, du 21e chapitre de l'Apocalypse, de l'Évangile selon saint Mathieu, puis récitait une prière demandant à la divinité d'éclairer les Frères afin qu'ils ne recoivent pas un indigne ... L'Initiator faisait agenouiller l'lnitiandus devant l'autel, l'invitait à se livrer à un dernier examen de conscience, pour voir si les dispositions où il se trouvait le rendaient digne de l'initiation et lui dictait une formule de serment, par lequel il s'engageait solennellement à observer le secret le plus inviolable sur les saints secrets que la Sagesse divine lui révélerait, ou qu'il découvrirait par ses recherches personnelles. Il lui lisait ensuite le chapitre 60 d'Isaie, l'aspergeait sept fois avec de l'eau puisée dans un vase posé sur l'autel, lui enlevait l'étoffe noire dont il était resté couvert et le revêtait d'une tunique violette, ceinte d'une corde, et du manteau blanc.

Le nouveau Novice, après avoir reçu la bénédiction de l'Initiator, échangeait avec les assistants le baiser de paix. La cérémonie était terminée par la récitation d'une prière et du psaume 66 et par la lecture d'une Instruction faite par le Conductor Noviciorum ; elle expliquait la signification des hiéroglyphes maçonniques, les rapports existant entre la Maçonnerie et l'Ordre du Temple et les caractères particuliers qui distinguaient la branche cléricale de la branche séculière. Cette Instruction préliminaire était complétée par des conférences que le Conductor Noviciorum faisait à ses ouailles a différentes époques ; il leur communiquait notamment une Historia Ordinis Contracta et une Abbreviata Regula Noviciorum.

Dans une autre page est présenté le grade suprême, le Canonicat.

La SOT 

Pour en savoir plus sur la SOT, on lira avec intérêt :

  • l'article de Didier Le Masson paru dans le n° 60 (2012/2) de La chaîne d'union sous le titre La stricte Observance Templière : la confusion ;

  • l'article d'Alain Bernheim, La stricte Observance : partie 1 - annexe - partie 2

La SOT vue par Mirabeau

Dans la partie sociétés secrètes du chapitre Religion, Instruction, Législation, Gouvernement de son ouvrage (1788) la monarchie prussienne sous Frédéric le Grand, Mirabeau écrit ceci (p. 61), dans sa description de l’évolution de la maçonnerie allemande dans la seconde moitié du XVIIIe siècle :

… Alors parurent, comme s'ils sortaient de la terre, des hommes envoyés, disaient-ils, par des supérieurs inconnus, et armés de pouvoirs pour réformer l'ordre et le rétablir dans son antique pureté ... Un ... de ces émissaires, nommé le baron de Hund ... prêcha une réforme, et la fit adopter à nombre de loges. Il engagea le duc Ferdinand de Brunswick, le vainqueur de Creveldt et de Minden, à se mettre à la tête des loges réformées, qui se nommèrent de la stricte observance. On sait à présent qu'il enseigna que l'ordre des francs-maçons n'était qu'une association continuée de celui des templiers, destinée à en perpétuer l'existence, et que son but était de rétablir cette société. Il circulait une liste de ses possessions. Le plus haut grade était d'être reçu templier avec toutes les cérémonies de l'ancienne chevalerie. On reçut des docteurs en droit et en médecine, chevaliers d'épée. Lorsqu'on est de sang-froid, on a peine à concevoir que des hommes raisonnables se prêtent à des idées si bizarres : c'est qu'on ne songe pas assez à la contagion de l'exemple, et à la puissance de l'enthousiasme. Il régnait dans cette branche de l'ordre un esprit de despotisme monacal aussi grand que possible, dans une association qui n'était pas soutenue par l'autorité du gouvernement ; et cela encore était un nouveau lien pour les hommes, toujours saisis par les rites et les observances. On y parlait en outre de personnes cléricales qui possédaient les secrets, et qu'on disait vaguement être dans telles et telles contrées, sans déterminer jamais précisément l'endroit, ou sans qu'aux endroits indiqués on pût jamais les découvrir.

SOT vs Schröder

A l'extrême opposé des principes et pratiques de la SOT, on trouve la réforme de Schröder.

Nous recommandons à ce sujet la lecture de l'article de Didier Le Masson paru dans le n° 55 (2011) de la Chaîne d'Union, Un rite allemand inspiré des “modernes” : le Système Schröder, dont nous reproduisons ci-dessous quelques extraits.

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En 1736, Ramsay publie son Discours qui attribue à la Maçonnerie une origine chevaleresque. Le baron von Hund – initié à Paris – et son système de la SOT se basent sur ce discours pour constituer une sorte d’ordre néotemplier, « aristo-chevaleresque », considérant les francs-maçons comme les descendants directs des Blancs Manteaux qui se réfugièrent, paraît-il, en Ecosse et Irlande. L’« Ordre » est organisé en Provinces, Commanderies, Chapitres et multiplie les hauts grades. Ce système rencontre un succès croissant auprès de nombreux Maçons.

La SOT, qui prétend posséder les secrets ultimes de l’Ordre, bâtit un fatras ésotérique où se mêlent alchimie, théurgie magique célébrant le Christ chevalier et thaumaturge, kabbale, théosophie, arithmosophie, hermétisme occultiste, religiosité, goût du mystère. Une obéissance absolue aux « Supérieurs Inconnus » et à l’« Ordre Intérieur » fait partie de la panoplie.

...  cet avatar du romantisme germanique est déjà annonciateur de ce qui se répètera sous une autre forme dans le nazisme avec la prolifération des ordres néo-templiers, néo-teutoniques et les sociétés secrètes nazies comme la Thulé Gesellschaft, et combien d’autres encore.

Le désordre, l’instabilité, le doute, règnent dans la Maçonnerie allemande, les dégâts sont importants, alors même que l’Ecossisme est déjà largement répandu sur le continent. Pour Lessing, la SOT n’est qu’une rêverie, une billevesée, et pour Goethe, « une mascarade blanc-rouge ». 

...

C’est donc contre tout cela que Schröder réagit. Il livre ainsi le fond de sa pensée :

« Dès que je fus élu Vénérable de ma loge, je n’économisai ni temps ni argent à faire connaître ce système [la SOT] et toutes les âneries qui furent dites sous le nom de Maçonnerie […]. »

Schröder va donc illustrer avec éclat et persévérance la réaction contre ce système affabulateur, déviant, fourrier du fantastique et de l’irrationnel, qu’était la SOT. Fondamentalement, le système Schröder pourrait ainsi se résumer : la Maçonnerie vraie se limite aux trois premiers grades.

Balayer toutes les légendes prétendant que la Maçonnerie est l’héritière de l’Ordre du Temple. Refuser la reconstitution d’une chevalerie templière. Faire définitivement disparaître ce miroir aux alouettes des soi-disant « secrets ultimes » que les « Supérieurs Inconnus » disaient posséder. Ecarter de l’enseignement maçonnique tout ce qui a trait à l’alchimie, la kabbale et autres doctrines pour lui délétères. Refuser tous les dogmatismes et diktats de la religion.

Et Schröder précise ainsi sa pensée qu’il martèle avec force :

« La Maçonnerie n’est pas un Ordre. Le Livre des Constitutions, de même que nos frères anglais, n’utilise jamais cette expression. La Maçonnerie est une corporation, une guilde, une fraternité […]. Pour la même raison, l’appellation de « Frère » est utilisée en franc-maçonnerie, parce que cette dernière est une fraternité. En tant que telle, et parce qu’elle a adopté les symboles des outils des Maçons opératifs, elle ne peut comporter que trois grades. Ainsi en est-il partout où, dans le monde, existent des corporations. Le grade de Maître clôt le cercle. Celui qui exige encore quelque chose au-delà n’est pas un Maître, il ne comprend pas que son devoir de Maître et sa véritable maîtrise exigent de lui le niveau le plus élevé. Seul un sot peut penser qu’il puisse exister, au-dessus du Maître, un chevalier, un clergé de l’Ordre des adeptes […]. Mais le relâchement, la facilité, le flou, l’insuffisance des rituels falsifiés, bourrés de lacunes, ont donné naissance aux Ordres de chevalerie, à l’alchimie, la magie, la théosophie, sous prétexte de faire de la Maçonnerie. Rien n’a été plus honteux et nuisible à la franc-maçonnerie que de la confondre avec un Ordre. La franc-maçonnerie est une fraternisation, une œuvre, un arbre, qui possède ses statuts, ses épreuves, son historicité, pour atteindre la vertu de Maître. C’est cette dernière qui constitue le niveau le plus élevé de la nature humaine. »

Pour Schröder, la profusion, la multiplication des hauts grades n’a causé que la dispersion des forces, provoqué la discorde et la désastreuse insuffisance de l’institution maçonnique, favorisé « l’abus illimité des pouvoirs. » Il déclare :

« Si tant de maçons flottent dans l’incertitude et l’obscurité sur la nature et les buts de la franc-maçonnerie, [c’est qu’ils] n’ont pas cherché ce que signifiaient les symboles maçonniques et n’y ont pas réfléchi depuis le jour de leur initiation. […] Les plus jeunes savent que notre société utilise les symboles des Maçons opératifs. De même, nous devons être convaincus que toutes les cérémonies, usages, offices etc. qui ne correspondent pas à ces symboles sont faux et qu’ainsi la Maçonnerie a été dénaturée […]. La franc-maçonnerie doit exercer une action sur ses membres, à défaut elle est inutile. Elle doit produire sur eux ce que ni l’Etat, ni l’Eglise ne peuvent apporter. »

...

Il réalisa, au fur et à mesure de ses recherches, combien grande était sa responsabilité de créer un rituel qui, écrivait-il, « force des hommes à la méditation, et combien il est difficile de rendre explicites des notions fondamentales comme la tolérance, la fidélité, la pleine conscience de la responsabilité de chacun. »

...

La pratique de ce Rite, dans ce qu’il a de dépouillé, demeuré intact et sans ajouts ultérieurs, montre combien le vrai, la profondeur, ne peuvent être atteints que par la simplicité et, disons-le, l’ascèse nécessaire aux travaux maçonniques.

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