ELISE au printemps de sa vie 
A vu le dernier de ses jours. 
Le sort affreux vous l'a ravie, 
Pleurez grâces, pleurez amours !
Sur son destin vos tristes larmes,
Aujourd'hui ne couleraient pas, 
Si les vertus, jointes aux charmes, 
Pouvaient préserver du trépas.

POUR elle le Dieu d'Hyménée 
Venait d'allumer son flambeau. 
Cette épouse si fortunée, 
Est aujourd’hui dans le tombeau. 
Ah ! d'une douleur éternelle, 
Son époux survit accablé : 
La tombe engloutit avec elle 
Ce qui l’eût un jour consolé.

 SI d'une Sœur qui vous fut chère, 
Le sort est digne de pitié,
Aux pleurs d'un infortuné père, 
Mêlez les pleurs de l'amitié. 
Ses regrets seront moins pénibles, 
Si vous voulez les partager.
Avec les âmes trop sensibles, 
On est heureux de s'affliger.