Xaver Schnyder von Wartensee

En cliquant ici, vous entendrez un extrait de son quatuor vocal avec piano et clarinette concertante Der Friede, interprété par le Collegium Vocale Köln accompagné par le Consortium Classicum sous la direction de Dieter Klöcker (CD Bayer Records BR 100 063 CD) 

 

Xaver SCHNYDER VON WARTENSEE (1786 - 1868), né à Lucerne d'un père officier dans les troupes suisses en Corse, suivit des cours de violon puis de piano, mais joua de nombreux autres instruments en autodidacte (dont l'harmonica de verre, à la grande admiration de Paganini qui se serait exclamé en l'entendant : Ah, quelle céleste voix! Cela est vraiment pour prier!). En 1810, il s'établit à Zürich, qu'il quitta l'année suivante pour Vienne puis pour Bade. En 1816, il devint professeur de chant à l'Institut Pestalozzi (Jean Henry Pestalozzi, 1746-1827, aurait appartenu à la Loge suisse Alpina, mais ce n'est pas établi) d'Yverdon, puis s'installa à Francfort, où il fonda en 1828 le  Frankfurter Liederkranz pour lequel il composa des lieder sur des poèmes de Goethe. En 1844, il revint à Lucerne : il créa en 1847 une Fondation pour les arts et les sciences qui porte son nom, mais retourna bientôt à Francfort où il écrivit son autobiographie.

Il est l'auteur d'une symphonie (dédiée à Haydn), d'un concerto pour deux clarinettes, de pièces pour piano et d'oeuvres vocales. Son opéra féerique Fortunatur fut créé en 1831 à Francfort. Curiosité : il composa aussi une chanson pour choeur d'hommes et cor des alpes ad libitum.

Fétis, qui l'a connu personnellement, dit (dans sa Biographie universelle des musiciens) avoir trouvé en lui autant de bienveillance et d'aménité que de savoir et d'enthousiasme pour l'art.

Nous n'avons pas de précision sur sa date d'initiation (et c'est sous cette réserve que nous l'inscrivons ici), mais sa qualité de maçon semble avérée. Dans le livret d'un CD consacré à Liste, Chris Walton (Bibliothèque centrale de Zürich) écrit d'ailleurs : quand son ami franc-maçon, Schnyder von Wartensee, se rendit à Vienne dans l'espoir d'y étudier avec Beethoven (NB : en 1811), Liste lui donna un exemplaire de l'une de ses sonates, pour l'offrir à Beethoven.

       

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