| Voici ce qu'en
dit Fétis dans son Tome 8 :
 
  THYS (Alphonse), compositeur et
  professeur de musique, né à Paris, le 8 mars 1807, se livra dès son enfance à l'étude du piano, et
  fut admis comme élève au conservatoire de Paris, le 6 octobre 1825. M. Bienaimé lui
  enseigna l'harmonie pratique, et Berton fut son professeur de composition. En
  1835, il
  concourut à l'Institut pour le grand prix de composition musicale. Le sujet du concours était
  la cantate intitulée le Contrebandier espagnol : le premier prix lui fut décerné. Quoique
  ce succès lui donnât le titre et les droits de pensionnaire du gouvernement, M. Thys ne profita
  pas de ces avantages, ne voyagea ni en Italie, ni en Allemagne, et continua de cultiver l'art
  à Paris. Les premières productions qui le firent connaître furent des romances, des
  chansonnettes et des morceaux faciles pour le piano. Au mois de juillet 1835, il débuta dans la
  carrière de compositeur dramatique par Aida, opéra en un acte, représenté au théâtre de
  l'Opéra-Comique, et qui, mal joué, mal chanté, et mal accompagné par l'orchestre, produisit
  peu d'effet, et ne resta pas à la scène.  Le roi Margot, sorte de comédie à ariettes, joué au
  théâtre de la Renaissance, au mois de janvier 1839, n'eut pas un meilleur
  sort ; mais M. Thys fut plus heureux avec Oreste et Pylade, en un acte, joué à l'Opéra-Comique, au
  mois de février 1844, et surtout avec l'Amazone, opéra-comique en un acte, représenté au
  même théâtre, au mois de novembre 1845. Son dernier ouvrage dramatique est  la
  Sournoise, opéra-comique en un acte, représenté au mois de septembre 1848. M. Thys a écrit aussi des
  chœurs pour des voix mêlées et pour des voix d'hommes. et dans son
supplément : 
   THYS (Alphonse). Cet artiste a
  publié la partition pour chant et piano d'un petit opéra de salon intitulé les Echos de
  Rosine. I1 est mort à Bois-Guillaume, près Rouen, dans les premiers jours du mois d'août 1879.
  Avant de faire jouer quelques pièces à  l'Opéra-Comique, Thys avait commencé, ainsi
  qu'Adolphe Adam, par écrire de nombreux morceaux de musique nouvelle pour des pièces qui se jouaient sur des théâtres de genre,
  le Gymnase, le Vaudeville, etc. ; c'est ainsi qu'il composa les airs de  la Belle
  Limonadière, de la Nuit au Sérail, qui devinrent populaires et servirent longtemps de
   timbres pour les vaudevilles. Il avait été, avec Ernest Bourget, l'un des fondateurs et
  des membres les plus actifs de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique,
  dont il fut plusieurs fois élu président.  |