Rungenhagen

En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez son hymne Wie lieblich ist doch, Herr, die Stätte, d'après une page du site Musicalion

Carl Friedrich [von] Rungenhagen (1778-1851) est un compositeur, chef de choeur et pédagogue berlinois.

On peut consulter ici ou ici certaines de ses partitions.

Il a mis en musique le texte de Goethe lors des festivités organisées en 1828 pour le 70e anniversaire de Zelter.

Le Nachweis der Grossen Landesloge der Freimaurer von Deutschland zu Berlin nous indique (p. 67) qu'en 1844 il était membre de la Loge berlinoise Zum Widder (fondée en 1776) où il avait été 2d et 1er Surveillant, et (voir aussi p. 28) qu'il était administrateur de la Société musicale (Musikalischer Verein) de l'Obédience :

20. - Rungenhagen, Carl Frdr., Königl. Musikdirector, Director der Sing-Akademie u. Mitgl. des Senats der Akademie der Künste. (Mitgl. des Vorstandes des musik Vereins. Gew. 2ter u. 1ster Aufs.)

Deux Trauer-Lieder de sa composition figurent aux n°s 14 (p. 24) et 15 de l'Auswahl von Freimaurer-Liedern mit Melodien de 1818.

Il est également le compositeur (mais nous ne connaissons pas la partition) d'une Cantate pour la fête du cinquantenaire de la Loge Minerva à Potsdam en 1818, dont l'incipit est Heil dem Tage, dessen Weihe heut sein Jubelglanz erneut! 

Voici ce qu'en écrit Fétis en 1863 dans son T. 7 :

RUNGENHAGEN (Charles-Frédéric), né à Berlin, le 27 septembre 1778, fut destiné dès sa jeunesse aux affaires du commerce par son père, négociant de cette ville. Un goût particulier sembla le porter d'abord vers l'art du dessin ; mais n'y ayant pas réussi, il se livra avec plus de succès à l'étude du piano, sous la direction de Uittauer et de Benda. Obligé de se dévouer aux intérêts de sa famille, après la mort de son père, en 1796, il ne s'occupa plus de musique et de composition que dans quelques moments de loisir. Il avait appris seul les principes de l'harmonie dans quelques livres spéciaux sur cette science. En 1801, il entra dans l'Académie de chant de Berlin. Stimulé par les beaux ouvrages qu'il y entendait, il fit quelques essais de compositions religieuses. Vers ce même temps il reçut des leçons de théorie de Zelter, et se livra à l'enseignement du piano. Depuis 1807 jusqu'en 1813 il fut souvent chargé de la direction des chœurs dans les solennités musicales de Berlin, et plus tard il fut nommé directeur de la plus ancienne société de chant de cette ville. En 1825, le ministre des cultes lui accorda le brevet de directeur de musique d'une des églises principales de Berlin, et, au mois de janvier 1833, il succéda à Zelter dans la direction de l'Académie de chant. Membre de l'Académie des beaux-arts de Berlin, il fit partie du corps professoral de l'Institut musical adjoint à cette société. Rungenhagen est mort à Berlin, le 21 décembre 1851.

Ses principales compositions consistent en oratorios, cantates, symphonies, quatuors, morceaux de musique d'église, parmi lesquels on remarque : 1° La cantate de Goethe, qu'il écrivit pour le soixante dixième anniversaire de Zelter. — 2° L'Entrée du Christ à Jérusalem, oratorio exécuté à Berlin, en 1834. — 3° Te Deum à 8 voix. — 4° La Morte d'Abele, oratorio de Métastase. — 5° Stabat Mater pour 2 sopranos et contralto, gravé en partition, chez Trautwein, à Berlin. — 6° Beaucoup de motets et d'hymnes à 4 voix avec orchestre ou orgue. — 7° Caecilia, oratorio. — 8° Quelques variations pour le piano ; Berlin Schlesinger, Grœbenchutz. — 9° Plusieurs recueils de chants pour des voix d'hommes ; ibid. — 10° Plusieurs recueils de chant à voix seule, avec accompagnement de piano. On a aussi de Rungenhagen une dissertation sur l'enseignement des premiers éléments du piano, dans le 7e volume du recueil périodique intitulé : Eutonia (pages 16-23). 

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