REYNVAAN

 

Né en 1739 ou 1743 selon les auteurs, mort en 1809, Joost Verschuere Reynvaan fut juriste, organiste, musicographe, carillonneur et compositeur d'oeuvres pour clavier, de psaumes et de musique de chambre.

Ce n'est pas en tant que compositeur, mais que littérateur, qu'il est le responsable de ce recueil de Chansons des Francs-maçons qu'en 1799 il a offert à sa Loge-mère l'Astre de l'Orient à Vlissingen (Flessingue), Loge dont serait plus tard membre Ruysch.

Voici ce qu'en écrit Fétis dans son vol. 7 :

REYNWAAN (Jean-Verschuere), compositeur et écrivain sur la musique, prend au titre d'un de ses ouvrages, imprimé en 1787, les qualités d'organiste, carillonneur et docteur en droit à Flessingue (Zélande), et se donne le titre d'avocat praticien, au frontispice de son dictionnaire de musique (practiseerend advocaat). Il vécut dans la dernière moitié du dix-huitième siècle, et mourut en 1806. Il a publié de sa composition, à Amsterdam, vers 1780, trois sonates pour le piano, op. 1. Il n'existait pas de dictionnaire de musique en hollandais lorsque Verschuere Reynwaan fit imprimer l'essai d'un livre de ce genre intitulé : Musykaal kunst-wordenboeck, etc. (Vocabulaire de l'art musical) ; Middelbourg, 1789, in-8°. Il n'en parut d'abord que la première partie, contenant les lettres A-E ; puis (au commencement de 1790) parut un cahier de la seconde partie ; mais l'auteur, frappé des défauts de son ouvrage, en arrêta la publication. Ainsi qu'il le dit lui-même dans sa préface, il avait pris pour base de son dictionnaire ceux de Brossard et de Jean-Jacques Rousseau ; mais il avait abrégé l'étendue des principaux articles de ce dernier. Aucun des auteurs de bibliographies ou de biographies musicales n'a eu connaissance de ce premier dictionnaire de musique publié par Reynwaan. Son premier travail ayant été abandonné, il s'occupa d'une nouvelle rédaction d'un livre du même genre, dont la première partie parut sous ce titre : Muzijkaal kunst woordenboek, behetzende de Verklaaringen  als mede het Gebruicken de Kracht der Kunstwoorden die in de Musijk voorkomen (Lexique d'art musical, contenant l'explication de l'usage et de la signification précise des termes techniques employés dans la musique) ; Amsterdam, Wouter Brave, 1795, première partie, contenant les lettres A-M, 1 volume grand in-8° de 618 pages, avec beaucoup de planches. Par une sorte de fatalité, qui ne permettait pas à Verschuere Reynwaan de voir la fin de son travail, l'invasion de la Hollande par l'armée française, la conquête de la Zélande, au mois de février 1795, et la stagnation des affaires, qui en fut la suite, empêchèrent la publication de la seconde partie, qui n'a point paru plus tard. Ce qui était imprimé du livre fut mis au pilon en 1801 ; de là l'excessive rareté des exemplaires. Ce n'est qu'après des recherches infructueuses d'un grand nombre d'années que je suis parvenu à me procurer celui que je possède, au prix de 46 florins de Hollande. S'il n'est pas unique, il ne s'en faut de guère, car il n'en a jamais passé un exemplaire dans les nombreuses ventes de livres faites en Hollande. Telle qu'elle est exécutée, cette seconde rédaction de l'ouvrage peut être considérée comme un des meilleurs dictionnaires de musique. Une érudition solide règne dans la plupart des articles, et les définitions sont aussi précises que le permettait le génie de la langue hollandaise. Ce livre n'est pas, comme on pourrait le croire, un vocabulaire hollandais des termes de musique, mais une explication en langue hollandaise des mots grecs, latins et italiens relatifs à cet art. Il me semble que ce vocabulaire polyglotte, adopté par Verschuere Reynwaan, est un défaut à l'égard des lecteurs à qui son ouvrage était destiné. On a aussi du même auteur un traité élémentaire de musique intitulé : Catechismus der Musijk, etc., Amsterdam, 1788, 1 volume in-8°. Le nom de l'auteur est écrit Reynwaen au titre de cet ouvrage, au lieu de Reynwaan qui se trouve au frontispice du dictionnaire. 

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