Louis Alexandre PICCINNI

 

Louis Alexandre PICCINNI (1779-1850) est le fils adoptif de Giuseppe Piccini, lui-même fils de Niccolò. Il donnait déjà des leçons de piano à treize ans. Il fut surtout un compositeur d'oeuvres pour la scène, particulièrement prolifique (plus de 200, dont un Faust en 1828 ; certaines ont été écrites en collaboration avec Henry Darondeau), mais fut également accompagnateur à l'Opéra-Comique et à l'Opéra, ensuite chef d'orchestre au théâtre de la Porte-Saint-Martin, puis, jusqu'en 1844, directeur du conservatoire de Toulouse, et enfin professeur de chant à Strasbourg, avant de rentrer à Paris en 1849 pour y mourir bientôt. Sous le premier Empire, il avait été le pianiste de Napoléon.

Il fut membre de la Loge parisienne Union Parfaite de la Persévérance de Sainte-Cécile et Sainte-Geneviève, où selon les fichiers Bossu il avait été initié le 19.12.1806 et où sa présence musicale active est signalée à une Fête le 19 mars 1807.

Dans son article piano pour l'Encyclopédie de la Franc-maçonnerie par divers auteurs sous la direction d'Eric Saunier (Pochothèque, 2000), Christine Naslin-Gaudin signale également que :

  • son appartenance au Souverain Chapitre d'Arras est attestée pour l'année 1807 (Souverain Prince Rose-Croix)

  • il fut officier dans la loge des Frères Artistes : orateur adjoint en 1813, maître des cérémonies en 1818 et maître de l'harmonie en 1819-1822

  • affilié aux Arts Réunis (Rouen), il participa à de nombreuses cerémonies de 1847 à 1850, en tant que chanteur, pianiste, compositeur et directeur de l'harmonie.

Cette dernière information est cependant inconciliable avec les données biographiques ci-dessus. Nous pensons qu'elle concerne en fait son cousin Jules (Giulio) Roch Louis Piccinni.

Fétis signale dans sa Biographie universelle des musiciens que Louis Alexandre écrivit en 1818 une Ode maçonnique. Dans la Lyre des francs-maçons de 1830, nous avons trouvé une chanson (est-ce celle-là ?) intitulée La Tolérance, dont il est signalé comme le compositeur de la musique (le texte est de Cuvelier de Trye, son Vénérable aux Frères Artistes), mais nous n'avons pu encore trouver trace de la partition correspondante.

 

Par ailleurs, on trouvera ici un écho de son importante participation à la Fête funèbre de la Loge des Artistes en 1819, ici un Hymne à la Bienfaisance (également de Cuvelier de Trie) chanté aux Frères Artistes le 18 novembre 1819, et ici d'une interprétation en 1821.

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