Hoffmeister

En cliquant ici, vous entendrez un extrait du 2e mouvement, Adagio cantabile, de son quatuor à cordes op. 14, n° 3, interprété par le quatuor Aviv (CD Naxos 8.555952)

 

Malgré l'extraordinaire abondance de son oeuvre, Franz Anton Hoffmeister (1754-1812) est plus connu comme éditeur de musique (il a publié des oeuvres de Albrechtsberger, Clementi, Pleyel, Vanhal, Wranitzky, Beethoven, Mozart et Haydn) que comme compositeur.

Ami (et Frère de Loge) de Mozart qui lui a dédié son quatuor K. 499, Hoffmeister est donné comme membre des Loges viennoises Zur Wohlthätigkeit (la Bienfaisance) et Zur Neu gekrönten Hoffnung (l'Espérance nouvellement Couronnée) ainsi que (à partir de 1799) de la Loge de Leipzig Balduin zur Linde

Son lied O wie lieblich ist's im Kreis (sous-titré Gesellschaftslied), écrit en 1799 sur un texte de Daniel Jäger, figure dans plusieurs chansonniers maçonniques. 

En 1841 ont été imprimés ses Maurerischen und gesellschaftlichen Lieder (chants maçonniques et de société), contenant trois chœurs d'hommes.

Il est aussi l'auteur d'un lied (pour 3 voix de femme) intitulé Wohltätigkeit, qui figure (texte de Liebrecht) avec sa partition au n° 20 (p. 33) de l'Auswahl von Freimaurer-Liedern mit Melodien de 1818.

Voici ce qu'en dit Fétis dans son volume 4 :

HOFFMEISTER (François-Antoine), né à Rothembourg, sur le Neckar, en 1754, fut envoyé à Vienne par ses parents, à l'âge de quatorze ans, pour y étudier le droit ; mais les occasions fréquentes qu'il eut d'entendre de bonne musique dans cette ville éveillèrent en lui un goût irrésistible pour cet art. D'abord il ne le cultiva qu'en amateur et pour se délasser de ses études de jurisprudence ; mais lorsque celles-ci furent achevées, il prit la résolution de se faire musicien, et déploya, pour la réalisation de son projet un zèle peu ordinaire. Devenu habile, il fut nommé maître de chapelle d'une église de Vienne, et plus tard établit dans cette ville un magasin de musique et une librairie. Vers la fin de 1798, il quitta son commerce, donna sa démission de la place de maître de chapelle, et se mit à voyager. Prague fut la première ville importante qu'il visita : il y fit exécuter deux fois, en 1799, son Pater Noster, considéré comme un de ses meilleurs ouvrages. Il avait le projet de se rendre à Londres, mais arrivé à Leipsick, il y rencontra divers obstacles à la continuation de son voyage. Ce fut alors qu'il s'associa avec l'organisle Kühnel pour l'établissement d'un bureau de musique, devenu depuis lors et en peu de temps une des maisons les plus importantes du commerce de musique de l'Allemagne. Cependant, nonobstant les succès de son entreprise, Hoffmeister se fatigua bientôt des affaires ; le désir de rentrer dans la vie paisible d'artiste le détermina à céder, en 1805, sa part du commerce de musique à son associé. Il retourna alors à Vienne, et y vécut dans le repos. Un asthme, dont il était tourmenté depuis plusieurs années, le mit au tombeau, le 10 février 1812.

Hoffmeister n'a jamais joui de la réputation d'un homme de génie, ni d'un savant compositeur ; mais son style a du naturel et ne manque ni de grâce ni de brillant. Simple et modeste, sans prétentions et sans envie, il s'était fait beauoup d'amis ; la droiture de son cœur et la pureté de ses mœurs lui avaient mérité l'estime générale. Sa fécondité tenait du prodige. On en peut juger par un aperçu du catalogue de ses ouvrages. Ses compositions de musique religieuse sont en très-grand nombre, mais la plupart sont restées en manuscrit. Il a écrit pour le théâtre : [suit une liste de 9 compositions].

Mais c'est surtout dans la musique instrumentale que Hoffmeister a déployé une activité qui inspire l'étonnement. Pour la flûte seule on a de lui : 156 quatuors, 96 duos, 44 trios, 15 quintettes et 30 concertos. Parmi ses autres ouvrages on remarque :
[suit une liste de 16 compositions, suivie de :] 
beaucoup d'autres morceaux pour divers instruments, etc., etc. Oh ! stérile fécondité !

 

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