François Joseph GOSSEC

En cliquant ici, vous entendrez un extrait du Credo de sa Dernière Messe des Vivants (CD Schwann 313 078 H1)

 

François Joseph Gossé, dit Gossec (1734-1829) naît à Vergnies (ce village hennuyer, aujourd'hui belge, était à l'époque une enclave française) dans une famille très pauvre. Il se raconte que, tout jeune, il composait des mélodies en gardant les troupeaux, s’accompagnant, en guise de viole, d’un vieux sabot sur lequel il avait tendu quelques crins. Le curé du village ayant remarqué son talent l'envoya se former à Walcourt puis à Anvers, où dès 1742 il est choriste à la cathédrale Notre-Dame et reçoit la formation du maître liégeois André-Joseph Blavier.

En 1751, il gagne Paris, où Rameau contribue à établir sa réputation; il devient le maître de musique du fermier-général La Pouplinière, et, après la mort de celui-ci en 1762, le Maître de Chapelle du Prince de Condé à Chantilly, pour être ensuite l'Intendant de la Musique du Prince de Conti.

Fondateur en 1769 du Concert des Amateurs (où en 1773 il dirige pour la première fois en France une symphonie de Haydn), il dirigera également, de 1773 à 1777, le Concert Spirituel

Il fut actif dans le mouvement révolutionnaire et devint musicien officiel de la Révolution. La partition de son Hymne à l'Etre Suprême est disponible sur le web.

On a dit qu'il avait ainsi été l’inventeur de la musique démocratique, le fondateur de l’art choral populaire. Cela lui vaudra la disgrâce lors de la Restauration.

Il fut, avec Grétry et Méhul, un des fondateurs du Conservatoire de Paris où, de 1795 à 1814, il enseigna la composition.

Sa contribution à l’évolution de la symphonie a été marquante : il est considéré comme le père de la symphonie française. Il a écrit également de la musique de chambre, des opéras (Sabinus, 1773 ; Thésée, 1782 ; il a été directeur de l'Opéra de Paris) et de la musique sacrée : il est l'auteur d'une Grande Messe des Morts (1760 ; les musicologues considèrent que cette oeuvre a influencé certaines œuvres sacrées de Mozart et qu'elle annonce Berlioz ; elle fut exécutée le 6 août 1789 en l'honneur des citoyens morts pendant la prise de la Bastille), de trois Te Deum, de La dernière Messe des Vivants (1813),  son ultime oeuvre, qui ne sera interprétée pour la première fois qu'en 1988.

Mozart le considérait comme un très bon ami.

ci-dessus : A Vergnies, rue Gossec, une fontaine publique en pierre, surmontée d’un buste en bronze dû au sculpteur P.J. FEYENS (1845), est érigée en mémoire de Gossec

ci-contre : la tombe de Gossec est au Père-Lachaise, près de celle de Grétry

Il est signalé comme membre de la Loge parisienne La Réunion des Arts en 1781, avec la mention Directeur adjoint de l'Académie royale de musique.

Vers 1812, le Frère Brad a réutilisé une de ses partitions pour son Chant des Frères.

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