Maçonnerie oblige

 

Le recueil pour 1844 de la Revue maçonnique de Lyon  donne écho, en ses pp. 185-190, de l'installation le 20 mai de la nouvelle Loge parisienne L'Etoile de Bethléhem (sic), présidée par le Frère Quentin (selon Yves Hivert-Messeca à la note 19 de son article sur la Grande Loge Nationale Française, il s'agirait plutôt - et cette page nous le confirme - de Joseph Quantin, que nous connaissons par ailleurs).

Cette Loge écossaise relevait du Suprême Conseil, mais s'en détacha ensuite pour devenir en 1849 une des Loges de ladite Grande Loge Nationale Française et, au moment de la liquidation de celle-ci en 1851, se rallier au Grand Orient.

A la suite du banquet qui a suivi l'installation, un frère a improvisé les couplets suivants sur la devise Maçonnerie oblige ! (calquée, comme précisé au 2e couplet, sur l'adage Noblesse oblige).

L'anniversaire de cette fondation fut fêté l'année suivante.

On trouve mention de l'Air de l'Afficheur ou Air du vaudeville de l'Afficheur dans le théâtre des années 1790, mais nous n'en avons pas rencontré la partition.

 

Air de l'Afficheur.

 

 

En vain contre nous s'est levé 
Un monde frivole et caustique ; 
Le temps lui-même a préservé 
Le saint empire maçonnique. 
Parons de vertus, de bienfaits 
Le temple que notre Ordre érige, 
Frères ne l'oublions jamais, 
Maçonnerie oblige.

 

 

 

Au sein des plus vives clartés 
Siège la suprême puissance; 
On voit assise à ses côtés, 
Avec la douce bienveillance, 
La sagesse dont la leçon 
Nous encourage et nous dirige : 
Comme noblesse, ô francs-maçons ! 
Maçonnerie oblige.

 

 

 

Si dans le sentier de l'honneur, 
Un homme marche droit et ferme, 
Et si des vertus d'un bon cœur, 
Il sème partout l'heureux germe; 
S'il tourne sans cesse ses pas 
Vers ceux que le malheur afflige, 
C'est un maçon, n'en doutez pas, 
Maçonnerie oblige.

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