Stances maçonniques

Nous avons trouvé ces Stances maçonniques dans le Fonds Gerschel (cote 16 Z 34, ancienne cote 23-4) des Archives de Strasbourg, dont nous remercions vivement les responsables pour l'obligeance dont ils ont fait preuve en nous en facilitant la consultation.

Nous n'avons pu identifier précisément l'auteur François Régnier.

L'imprimerie de Sétier, cour des fontaines était située à Paris (ce qui laisse déduire une origine parisienne du présent document, même si nous l'avons trouvé à Strasbourg)

l'imprimeur Sétier

L'imprimerie de Sétier, cour des fontaines semble avoir été active surtout dans les années 1822-1827, ce qui donne de ces stances une probable datation approximative. 

Le fichier Bossu contient de nombreuses fiches concernant l'imprimeur Setier (Louis-Pascal, 1793-1835), qui fut un maçon (membre des Trinitaires n° 3, de la Triple Harmonie et du Temple de Minerve) particulièrement actif, auteur en 1818 d'un discours à la Triple Harmonie intitulé De la philosophie dans ses rapports avec la Maçonnerie ; il imprima notamment aussi ce cantique de Marconnay, un texte de Louis Caille en 1827 intitulé De l'indépendance des rites maçonniques ou Réfutation des prétentions du Grand Orient de France sur le rite écossais ancien et accepté, le compte-rendu de la réception de La Fayette à Paris en 1830, et cette proclamation, dont il était l'auteur, de la Loge des Trois Jours dont il était le Vénérable. Son adresse en 1830 était devenue rue de Grenelle Saint-Honoré, 29

STANCES Maçonniques

 

Air à composer.

 

Sans abuser des plaisirs de la vie, 
Si les Maçons doivent se divertir ; 
Pour rendre un culte à la philosophie, 
L'amour du bien doit aussi les unir. 
C'est dans leur sein que le doux nom de frère 
Elève l'ame, émeut, ravit le cœur ; 
Leur amitié les soutient, les éclaire,
Et la concorde assure leur bonheur.

Pour bien juger de leur bonne harmonie, 
Dire combien ils en sont orgueilleux ;
Ce n'est pas tout de les voir dans la vie, 
Il faut encor travailler avec eux. 
Nouveau profane, admis à nos mystêres, 
Venez, venez partager nos travaux : 
Les fils d'Hiram sont un peuple de frères, 
Leur amitié console de tous maux.

Pour avancer dans la maçonnerie, 
Par vos vertus acquerrez-vous des droits ; 
Sur la sagesse et la philanthrople, 
Vous le savez, elle a basé ses lois. 
La tolérance est d'abord sa maxime ; 
La Bienfaisance est son plus cher objet ; 
En pratiquant sa morale sublime, 
Un Franc-Maçon sera toujours parfait.

FRANÇOIS RÉGNIER

 

imprimerie de Sétier,

Cour des Fontaines, n° 7.

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