Du moindre rang

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Nous ne disposons pas encore de fichier midi pour la seconde partition, et serions particulièrement reconnaissant à qui pourrait en établir un.

Cette chanson se trouve aux pages 87-9 du chansonnier de Naudot. 

On y remarquera en particulier l'apparition du triplet force, sagesse, beauté.

 

Du moindre rang au diadême,
Il se trouve des francs maçons.
Et les Rois prennent des leçons
de l'architecture suprême.
Les maçons ont de tous les tems,
formé le plus beau des talens.
2e
Dans nos loges on voit paroître,
Tout ce qui brille au firmament
Si vous voulez sçavoir comment
Venez à nous pour le connoître
Les maçons ont de tous les tems
formé le plus beau des talens.
3e
De nos dons, l'auguste assemblage
Est force, sagesse, beauté,
Le maçon en est enchanté
Et lui seul en sçait faire usage.
Le maçon est dans tous les tems
Orné du plus beau des talens.
4e
Content de ce bonheur suprême
Qui du profane est ignoré,
Il en est souvent denigré;
Mais il méprise ce blasphéme.
Un maçon est de tous les tems
Orné du plus beau des talens.
5e
Nous ne reconnoissons pour frères
Que ceux de qui l'esprit discret
Ne révele point le secret
Du mot, du signe, des mistères
Des maçons qui dans tous les tems
forment le plus beau des talens.
6e
L'Etoile qui sur nous préside
Est des faux Frères le bandeau,
mais elle est l'utile flambeau
Des Frères que l'amitié guide.
Les maçons sont de tous les tems
Ornés du plus beau des talens.
7e
L'urbanité la plus facile,
La plus éxacte probité
Chez nous ont sans austerité
fait choix de leur plus sur azile.
Les maçons sont dans tous les tems
Ornés du plus beau des talens.

8e
Frères chantons dans notre loge
Le bonheur dont nous joüissons,
Et le verre en main bénissons
Les vertus qui font notre éloge.
Les amis à qui nous buvons
C'est à tous nos frères maçons.

Cette chanson figure dans la plupart des chansonniers du XVIIIe, notamment (p. 290) à la Lire maçonne (avec une partition équivalente, dont il est précisé qu'elle est celle de Vive à jamais Le Père & le Roi des François), mais ici avec quelques différences dans le texte, dont nous relevons ci-dessous les principales :

différences  Lire  Naudot 
Couplet 4, vers 3-4  Il contraint qui l'a dénigré;
Souvent, à l'imiter lui-même.
Il en est souvent denigré;
Mais il méprise ce blasphéme.
Couplet 5, vers 3-4  Fidèle à garder le secret
Cultive et chérit nos mystères
 
Ne révele point le secret
Du mot, du signe, des mistères
Couplet 8, vers 3  Et tous de concert (ou : le verre en main) célébrons  Et le verre en main bénissons

Au recueil de Sainte-Geneviève (p. 55), le texte, sans être totalement identique, est très proche de la version de Naudot.

On trouve aussi la chanson aux pages 45-7 du recueil de Sophonople, mais sans le couplet 4, et avec ici aussi quelques variations mineures.

Le recueil de la Veuve Jolly donne (pp. 62-4) sous le titre Air nouveau, une partition qui est effectivement différente (reproduite ci-dessous). Le texte est à peu de choses près celui de la Lire ; relevons deux différences significatives : au couplet 6, l'amour remplace l'amitié, et au couplet 3 l'ordre force, sagesse, beauté devient Sagesse, Force & Beauté.

  

Une version encore très légèrement différente (notamment, ici aussi l'amour remplace l'amitié) figure au Recueil de chansons franc-maçonnes à l’usage de la loge de l’Union paru à Francfort en 1764 (pp. 77-9).

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