Chants funèbres pour Montaleau

Cette pièce en plusieurs parties a été chantée par les Frères Bertin, Nourrit et Eloi au cours de la cérémonie d'Honneurs funèbres à Montaleau.

Nous l'avons trouvée aux pages 208 à 211 du Tome V des Annales maçonniques de Caillot, volume qui est accessible sur Google-Books et qui contient notamment (pp. 197-213) le Tableau des Honneurs funèbres rendus à la mémoire du Respectable Frère Roëttiers de Montaleau dont elle fait partie. Il ne s'agit en fait là que d'un extrait du document (mis en ligne sur Gallica) Honneurs funèbres rendus à la mémoire du Vénérable Frère Roëttiers de Montaleau par les Respectables Loges réunies de l'Amitié et du Centre des amis le 5e jour du 1er mois de l'an 5808.

Après un premier discours du Frère Lansel, le Frère Bertin a chanté :

Jour de deuil éternel !... Ces voûtes gémissantes
Trois fois ont dit : Roettiers n'est plus !
Et tous les coeurs, dans leurs plaintes touchantes,
Ont répété : Roettiers n'est plus !

Pendant le transport de l'urne funéraire, le Frère Bertin a chanté :

CANTATE.

Ire strophe.

Muse tendre et plaintive ! ah ! redis nos regrets
A tous les Maçons de la terre;
Et vous, à chaque instant comblé de ses bienfaits.
Infortunés, pleurez un père !

2e. strophe.

Que dis je ! ô mes amis ! ce feu qui l'anima
Et qui survit à la matière,
Veille encor au bonheur de tous ceux qu'il aima,
Et sur eux verse la lumière.

Après que le Frère Caille ait jeté des fleurs oratoires sur la mémoire de Montaleau, les Frères Bertin, Nourrit et Eloi ont chanté :

TRIO.

Ranime-toi, froide poussière,
Reçois nos baisers et nos pleurs.
Du sentiment semons les fleurs
Sur le tombeau de notre Frère.
Mêlez un charme à nos douleurs,
Souvenirs consolants qu'il laisse sur la terre !

Après que le Frère Bacon de la Chevalerie ait tracé avec le pinceau de l'amitié l'esquisse des titres maçonniques et des qualités morales de Montaleau, et avant que soient rendus à ses cendres les derniers honneurs, les Frères Bertin et Nourrit ont chanté :


     

DUO.

Maçons pleurez un frère,
Célèbre enfant de la lumière,
Il a vécu !.... ses travaux sont finis !...

Pleurons tous un bon frère  
Mais il vivra toujours		 Au centre des Amis.

À ses vertus rendons hommage ;
Zélé Maçon, illustre sage,
Il goûte au céleste héritage
La suprême félicité ;
Il resserra les noeuds de la fraternité ;

Son image respire
Pleurons tous un bon frère		 Au sein de l'Amitié

Le nom du compositeur de ces airs n'est pas mentionné par les Annales, mais le Tracé précise (p. 46) que le Frère Pillon-Duchemin est l'auteur des inscriptions et des morceaux de chant, cependant que le Frère Bertin est l'auteur de la musique.

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