Le Recueil du Mans (1865)

Après la chute du premier Empire, l'impression de chansonniers maçonniques a connu un très net ralentissement, qui s'est poursuivi jusqu'à nos jours.

De la période de la fin du second Empire, nous ne connaissons, actuellement, que celui d'Orcel et celui-ci (également sans partitions), publié au Mans en 1865 et qui a d'ailleurs des points communs avec lui. 

Le recueil comprend en 49 pages (il n'y a pas de table des matières) 16 cantiques, dont un (Béranger au paradis, pp. 43-5) n'est pas spécifiquement maçonnique et dont un autre (le bon curé de Souvignac, pp. 39-42) ne l'est que par une allusion dans le dernier couplet : tous deux proviennent d'un recueil profane du poète François-Marie Robert-Dutertre (1815-1898), édité en 1864. 

Certains de ces cantiques sont relativement anciens : celui de la p. 35 date d'un siècle, ceux signés JC (pp. 3, 8, 13, 22, 32) sont des années 1834 à 6 et ceux (pp. 16, 19) signés AC (de la Loge mancelle des Arts et du Commerce) sont de 1846. Ceux des pages 25, 27 et 30 sont repris du recueil de Jouenne (1821).

Le fait que des chansons vieilles de plusieurs décennies figurent dans un chansonnier de 1865 donne à penser qu'elles furent très appréciées, et maintenues avec dévotion au répertoire de la Loge. 

Plusieurs cantiques du recueil sont très significatifs d'une évolution des mentalités qui s'est produite dans les Loges françaises (et belges) au XIXe, en témoignant de l'éveil à la conscience politique.

(merci au fidèle visiteur de ce site qui nous a communiqué une copie de ce rare recueil, que la BNF a deouis rendu accesssible ici)

Ci-dessous le sommaire.

Page Titre
3 La Cène mystique
6 Chant maçonnique par le Frère Croutte
8 Maçons à l'ouvrage
11 La Chaîne d'Union
13 Le franc-maçon
16 Le testament maçonnique
19 l'Union
22 Le secret de la maçonnerie
25 Cantique
27 Cantique Chers amis, rions, chantons
30 Cantique Qu'ai-je entendu ! 
32 Soyons maçons
35 Cantique pour les maçons
39 le bon curé de Souvignac
43 Béranger au paradis
46 Les deux maçons

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