Cantique XII de Jouenne

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Le cantique reprooduit ci-dessous provient des pp. 30-1 du chansonnier du Mans imprimé en 1865.

En fait il est plus ancien : on en trouve déjà le texte aux pp. 68-72 du recueil des cantiques de Jouenne, où il est le douzième des treize.

Voir ici sur l'air du Dieu des bonnes gens, dont la métrique correspond.


 

CANTIQUE 

Air : Du Dieu des bonnes gens.

Qu'ai-je entendu ! quels transports unanimes
Ont éveillé les échos de ces lieux ?
Chacun de nous en ces moments sublimes
Voit le bonheur briller en tous les yeux ! ...
Toi qui d'un mot as créé la Lumière,
Laisse un regard tomber sur tes enfants,
Etends sur nous une main tutélaire
Et souris à nos chants. (bis)

Fantômes vains que la folie adore,
Plaisirs trompeurs que la foule poursuit,
Vous ressemblez au léger météore
Qui brille et meurt dans le sein de la nuit ...
Fuyez d'ici, prestiges du Vulgaire,
De votre éclat nous sommes peu jaloux ;
La vertu seule a le droit de nous plaire
Et de régner sur nous. (bis) 

Loin des erreurs qui gouvernent le monde,
Le sage en vain chérit l'obscurité ;
On trouble aussi sa retraite profonde,
On lui ravit sa douce liberté ...
De noirs complots innocente victime,
Sur son destin nous pleurons avec lui ...
Du malheureux que l'injustice opprime
Le Maçon est l'appui. (bis)

Dans les périls, si la patrie en larmes
Sous ses drapeaux appelle les guerriers,
Le vrai Maçon, méprisant les alarmes,
A l'acacia court unir les Lauriers ;
Le front couvert d'une noble poussière,
Son fer sanglant dévore les soldats ;
Mais dans leurs rangs qu'il aperçoive un frère ...
Il vole entre ses bras. (bis)

De nos autels toi qui veux la ruine,
En vain ta rage atteint et détruit tout,
Du monde entier dût crouler la machine,
Sur ses débris tu nous verrais debout !!!
Oui, l'acacia bravera la tempête :
Autour de lui quand tout vole en éclats,
Pour un instant il peut courber sa tête :
Mais il ne rompra pas. (bis)

Quoi ! sous ses coups l'affreuse calomnie
Verrait tomber l'asile des vertus !
Par les méchants l'Humanité bannie 
Ne pousserait que des cris superflus ! ...
Ah ! si jamais une injuste puissance
Portait sur nous ses coupables fureurs,
Du feu-sacré que la divine essence
Reste au fond de nos coeurs. (bis) 

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