Chanson nouvelle à la gloire d’un Maître de Loge

En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de la partition de la p. 471 de l'édition 1766

 Cliquez ici pour entendre le fichier midi de l'autre partition, séquencé par Christophe D. 

A l'édition 1766 de La Lire Maçonne, cette chanson, sous le titre ci-dessus, occupe les pp. 471 et 472, respectivement pour la partition (dont il est mentionné qu'elle est celle de Jusques dans la moindre chose et que vous pouvez entendre sur la présente page) et les couplets 2 et 3. 

Mais cette partition est exactement la même que celle de la p. 69, à laquelle il est mentionné qu'elle est celle de la romance On ne s'avise jamais de tout, laquelle est bien la même que celle de Jusques dans la moindre chose.

Il s'agit donc, entre les pages 69 et 471 de l'édition 1766, d'un double emploi inutile, qui a été supprimé dès l'édition 1775 où il ne reste, aux pages 471-2, que le texte (avec le même titre qu'antérieurement, et le renvoi pour l'air à la p. 70, qui est la 2e page de la partition). 

Dans l'édition de 1787, le texte est ramené sur la seule page 471, et la page 472 est récupérée pour une nouvelle chanson (intitulée Pour les frères visiteurs). La p. 471 (reproduite ci-dessous) ne comprend donc que le texte, sous le titre simplifié (ce qui a permis de gagner une ligne !) A la gloire d’un Maître de Loge.

A LA GLOIRE d'un MAITRE de LOGE.

 Air: Jusques dans la moindre chose. Pag. 69.

 

Major.
A cette charmante table,
Tout retrace l'amitié ;
Dans les yeux du Vénérable,
Je vois briller la gaîté :
Le feu, qui brûle son ame,
Est un antique larcin :
Prométhée en prit la flamme,
Jadis au sejour divin.

 

Minor.
Ici le canon qui tonne
Est l'écho de nos plaisirs ;
Minerve nous environne,
Et tempère nos désirs.
Egaux aux Dieux sur la terre,
Nous retraçons leur grandeur,
Et chez nous, chaque mystère
Est l'image du bonheur.

 

Major.
Père heureux de la lumière,
Eclatant flambeau des Cieux,
Suspends pour nous ta carrière,
Vois tes enfans glorieux.
Notre auguste Vénérable
Nous réfléchit ta clarté ;
Tout, dans cette Loge aimable,
Est empreint de ta beauté.

Sous le même titre, on trouvait le même texte (pp. 10-11) dans les Liederen der Orde van St. Peter, mais avec une partition différente :

Au siècle suivant, la chanson sera reprise en 1806 (p. 293) dans la Muse maçonne et (p. 397) dans le chansonnier de Holtrop.

On remarque aussi que certaines parties de son texte ont été réutilisées dans une romance figurant aux pp. 216-8 de la  Lyre maçonne ou recueil choisi des plus jolies chansons dédiées à M. le M... de G... (ndlr : Marquis de Gages).

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La lire maçonne
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