Le profane raisonnable

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Cette page est la p. 429 de La Lire Maçonne.

Manifestement, l'auteur pense que son éloge de la maçonnerie sera (encore) plus convaincant s'il le met dans la bouche d'un profane ...

La page ne donne pas de partition, mais renvoie à la p. 36 pour l'air de Sur notre Ordre en vain le Vulgaire ou à la p. 44 (et non 144 comme erronément imprimé) pour l'air de Chacun avec raison.

LE PROPHANE RAISONNABLE.

Air : Sur notre Ordre en vain le Vulgaire , Pag. 36.
Ou Chacun avec raison, Pag. 144.

 

MEpriser la Maçonnerie
Est un grand travers ;
Ses attraits, non la flatterie,
Ont dicté mes vers :
Je l'estime, je la révère ,
Et c'est avec juste raison ;
Pour peu que la Vertu soit chère
Peut-on haïr un Franc-Maçon ?

 

Beaucoup traitent de badinage
Leurs vœux délicats :
Croyant que le libertinage
Dirige leurs pas.
D'un desordre qui les offense ,
Faussement nous les accusons ;
Mais qui connoit leur innocence ,
Doit respecter les Francs-Maçons.

 

Si leur secret était un crime,
S'imagine-t'on
Qu'ils entraîneraient dans l'abîme,
Un Père, un Fils ? Non !
En vain d'un regard téméraire
Nous portons sur eux le soupçon ;
Pour pénétrer dans ce mystère
Il faudrait être Franc-Maçon.

Les deux derniers vers Pour pénétrer dans ce mystère il faudrait être Franc-Maçon rappellent le célèbre quatrain de Ricaut :

Pour le public un Franc-maçon
Sera toujours un vrai problème,
Qu’il ne saurait résoudre à fond,
Qu’en devenant Maçon lui-même.

Aux pp. 35-6 du Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève, on trouve la même chanson, sous le titre Chanson faite par le même (NB : la chanson qui précède dans ce recueil est intitulée Chanson faite par le Frère L. aussitôt après sa réception) avant qu'il fut reçu Franc Maçon

La p. 35 donne le même premier couplet que la Lire, avec une partition très voisine de celle de la p. 36 de celle-ci, et la p. 36 les autres couplets.

Mais les deux derniers vers du couplet 2 sont différents (ils ont un caractère plus religieux) et il y a un couplet supplémentaire :

Beaucoup traitent de badinage
Leurs vœux délicats :
Croyant que le libertinage
Dirige leurs pas.
D'un desordre qui les offense
Faussement nous les accusons
Mais
Dieu qui voit leur innocence
Conservera les Francs-Maçons.

 

 

 

Si leur secret était un crime,
S'imagine-t'on
Qu'ils entraîneraient dans l'abîme,
Un Père, un Fils ? Non !
En vain d'un regard téméraire
Nous portons sur eux
nos soupçons ;
Pour pénétrer dans ce mystère
Il faudrait être Franc-Maçon.

 

 

 

Le mauvais riche voit Lazare
Dans la pauvreté
Sans en être ému, le barbare !
Quelle dureté !
L'enfer est son triste partage,
Pour les hommes quelle leçon !
Sa conduite eût été plus sage
S'il avait été Franc-Maçon.

Ces deux pages se retrouvent telles quelles au succédané de Ste Geneviève.

On retrouvera aussi la chanson (p. 184) à la Lyre maçonne pour le Marquis de Gages et (p. 236) dans La Muse maçonne de  1806.

Mais le 3e couplet ci-dessus se trouve aussi, isolé et fort modifié, à la p. 89 du recueil de Jolly :

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La lire maçonne
: