Chorus de tous les Frères

pour célébrer les louanges de l'Ordre

Cliquez ici pour entendre cet air

 

Ce Chorus de tous les frères pour célébrer les louanges de l'Ordre figure à La Lire Maçonne dès l'édition de 1763 (p. 125 à celle-ci, pp. 130 à 132 aux suivantes, mais seulement 130-1 à l'édition 1787, pour faire place à une chanson nouvelle à la p. 132). 

L'image ci-dessous est celle de l'édition 1766. Aux éditions 1775 et 1787, il est en outre respectivement mentionné sur l'Air de la Chercheuse d'Esprit : Quel désespoir et sur l'Air : Quel désespoir.

La Chercheuse d'Esprit est une comédie de Favart (1741) qui contient effectivement un air Quel désespoir ayant la même métrique. L'air donné sous ce titre par la Clé du Caveau (sous le n° 494) correspond d'ailleurs à la partition ci-dessous.

La même chanson, sous le même titre, avec une partition légèrement différente et quasiment le même texte (la seule modification notable est le remplacement, à l'avant-dernier couplet, de Vertu, Génie, Seul tu mérites des honneurs par Vertu, Génie, Seuls vous enflammez notre ardeur), figurait déjà en 1744 (pp. 70-72) au recueil de La Chapelle.

On trouve également cette dernière version à la Muse maçonne de Lussy (pp. 50-2) ainsi que (pp. 127 ss.) dans le recueil de la Veuve Jolly, mais cette fois sans les deux derniers couplets.

On la retrouvera en 1806 dans la Muse maçonne (pp. 77-9).

    

CHORUS 

DE TOUS LES FRERES

Pour célébrer les Louanges de l'Ordre.

Affectueusement.
Chantons en Choeur, 
Chantons notre Maçonnerie,
Chantons en Choeur, 
Frères, chantons notre bonheur.

Choeur.
Chantons en choeur, &c.

Seul.
Quelle douceur ! 
Est-il une plus belle vie ? 
Quelle douceur ! 
Notre trésor est dans le coeur.

Choeur.
Chantons en choeur, &c.

La tendre simpatie 
La sincère amitié nous lie, 
La paix et l'harmonie 
Resserrent un nœud si flatteur.

Choeur.
Chantons en choeur, &c.

Seul.
Prophane vulgaire, 
Tu juges en téméraire,
La vertu d'un Frère 
N'est pas un dehors imposteur. 

Choeur.
Chantons en choeur, &c.

Quelle folie, 
D'établir des rangs dans la vie ! 
Vertu, génie, 
Seuls, vous enflammez notre ardeur.

Choeur.
Chantons en choeur, &c.

Seul.
Chez nous point de noblesse, 
Le plus beau titre est la sagesse,
Elle est notre maitresse.
Dressons son temple en notre coeur.

Choeur.
Chantons en choeur, &c.

Cette chanson figure au CD 275 ans de Chants maçonniques ainsi qu'au livre-CD du même Bernard Muracciole. Dans ce dernier, celui-ci révèle ses découvertes quant à l'origine de cet air, dont il montre qu'il est emprunté à Rameau : On trouve pour la première fois cette mélodie dans sa série des "Pièces pour clavecin en mi mineur" de 1724, sous le nom de "Musette en rondeau". Cette musique convenant parfaitement à un ballet, Rameau reprend à deux reprises ce même thème dans "Les fêtes d'Hébé" (ou "les Talents lyriques") Opéra-Ballet en 3 entrées (actes) et 1 prologue, joué pour la première fois à Paris le 21 mai 1739. Au 3e acte prennent place un ballet (danse de Terpsichore) sous le titre "Musette en Rondeau" puis quelques pages plus loin, après le "Tambourin en rondeau" (également emprunté à sa suite pour clavecin) un "choeur en rondeau".

Cliquez ici pour entendre le début de cette Musette en rondeau originale de Rameau, interprétée par les Musiciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski (CD Archiv 00289 477 5578), et ici pour entendre celui de la version pour clavecin, interprétée par Scott Ross. 

Il est à noter que la version chantée par Muracciole, antérieure à celle de la Lire, ne comprend que 2 couplets (il en a ajouté un 3e, emprunté aux Fêtes d'Hébé) au lieu des 5 reproduits plus haut. Cliquez ici pour entendre le début de cette version.

 

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