Plaisirs maçons

En cliquant ici, vous entendrez le fichier mp3 de la première partition (celle de la Lire)

 Cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre le fichier de l'autre partition, séquencé par Christophe D. 

La première édition que nous connaissions de cette chanson se trouve aux pp. 43-45 des Chansons de l'Ordre de l'Adoption ou la Maçonnerie des Femmes.

Après diverses transformations destinées à en masquer le caractère propre à une Loge d'Adoption, la chanson, avec la même partition dans un autre ton, sera récupérée par La Lire Maçonne

On voit ci-dessous en colonne 1 la reproduction des pp. 434-6 de l'édition 1766 de ce chansonnier. Les éditions suivantes ne feront que des changements de présentation, et notamment, dans l'édition 1787, la chanson sera ramenée sur deux pages pour faire place, à la p. 436, à une chanson nouvelle (en néerlandais).

Le dernier couplet à la Lire est particulièrement intéressant en ce qu'il met en évidence la notion d'universalisme de la maçonnerie : Sans nulle distinction d'Etat, de Religion, un nouveau Peuple de Freres sort de chaque Nation. A la version 1751, il exaltait plutôt les charmes d'une mixité apparemment fort libre.

             

Texte de l'Adoption

 

 

 

 

 

PRONDE  (sic) 

 

 

par Frere CORBIN

 

 

Dans notre arche la gaieté
Fixe son aimable empire,
Dans notre
arche la gaieté
Fait naître la volupté.
C’est un séjour enchanté,
Où règne la liberté,
L’air charmant, qu’on y respire,
Fait notre félicité.

[On reprend jusqu'au mot fin] 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n'est que jeu, qu'agrément,
Dans ces paisibles retraites ;
Ce n'est que Jeu, qu'agrément,
Que plaisirs, qu'amusement.
Le Sexe en fait l'ornement ;
Et l'amour ce Dieu charmant,
Des douceurs les plus parfaites,
Nous promet l'
heureux moment.

Ce n'est que Jeu, qu'agrément, &c. Da capo.

  

 

Ici les frères & soeurs,
Se
livrent à la tendresse ;
Ici, les frères & soeurs,
Brulent des mêmes ardeurs.
Profanes jamais vos coeurs,
De ces instans si flatteurs,
Et de cette aimable yvresse,
Ne gouteront les douceurs.

Ici les frères & soeurs, &c. Da capo.

 

 

Le tumulte & le fracas,
Sont bannis de nos Aziles ;
Le tumulte & le fracas,
N'ont pour nous aucun apas.
Nous aimons que nos Ebats,
Ne fassent jamais d'Eclats ;
Et que des plaisirs tranquiles,
Regnent jusqu'en nos repas.

 Le tumulte & le fracas, &c. Da capo.

 

 

Vive la tendre union,
Que procure
ce mistere ;
Vive la tendre union,
De l'auguste Adoption.
Pour sa soeur chaque maçon,
Est toujours en action :
Et chaque soeur de son frere,
Fait la satisfaction.

Vive la tendre union, &c. Da capo.

 

 

 

 

 

 

Texte de la Lire

 

 

 

 

 

Plaisirs maçons.

 

 

Ronde

 

 

Dans notre Ordre la gaîté
Fixe son aimable empire
Dans notre ordre la gaîté
Fait naître la volupté.
C’est un séjour enchanté
Où règne la liberté
L’air charmant qu’on y respire,
Fait notre félicité.

[Reprise] Dans notre Ordre la gaîté
Fixe son aimable empire
Dans notre ordre la gaîté
Fait naître la volupté.

 

 

 

 

 

 

 

Ce n'est que jeu, qu'agrément,
Dans ces paisibles retraites ;
Ce n'est que jeu, qu'agrément
Que plaisirs, qu'amusement.
Astrée en fait l'ornement
Et l'Amour, ce Dieu charmant,
Sans jamais troubler nos fêtes,
Attend son heureux moment.

[Reprise] Ce n'est... qu' amusement.

  

 

Ici les mêmes ardeurs,
Se portent à la tendresse :
Ici les mêmes ardeurs,
Obtiennent mêmes faveurs.
Profanes, jamais vos coeurs,
De ces instans si flatteurs,
Ni de cette aimable yvresse,
Ne gouteront les douceurs.

[Reprise] Ici les ... faveurs.

 

 

Le tumulte & le fracas
Sont bannis de nos aziles :
Le tumulte & le fracas
N'ont pour nous aucun appas.
Nous aimons que nos ébats
Ne fassent jamais d'eclats,
Et que des plaisirs tranquiles
Regnent jusqu'en nos repas.

[Reprise] Le tumulte ... appas.

 

 

Vive la tendre Union
Que procurent nos mysteres ;
Vive la tendre Union,
Qui fait notre ambition.
Sans nulle distinction,
D'Etat, de Religion,
Un nouveau Peuple de Freres
Sort de chaque Nation.

[Reprise] Vive la ... ambition.

 

 

 

 

 

 

On retrouvera la chanson (p. 238) à la Muse maçonne de 1806, d'où elle sera recopiée au recueil d'Eleusine (p. 96).

Sous le titre Plaisirs, Marche, on la trouvait aussi (pp. 100-3) dans les Liederen der Orde van St. Peter, mais avec une partition différente, particulièrement entraînante :


Retour à la table des matières de 
La lire maçonne
: