Le tombeau de Rolland

 

Cet air, qui figure aux pages 196-7 de la Lyre maçonnique de 1812, et qui a été exécuté en Réfectoire de Chevalier, a été composé par le Frère Romagnesi. 

Même si sa finalité pour la maçonnerie dite de hauts grades est ainsi rendue évidente, le texte en lui-même n'a rien d'explicitement maçonnique ; nous avons d'ailleurs également trouvé cette chanson dans un recueil profane, le Chansonnier des Grâces de 1812 (qui contient d'ailleurs une autre chanson de hauts grades), dont il occupe les pages 105 et 106. La partition en est donnée en fin de volume.

    

Le tombeau de Rolland,

cantique

exécuté en Réfectoire de Chevalier

Air nouveau du Frère Romagnesi

Rolland près de quitter la vie 
Disait à tous les chevaliers : 
— Chers compagnons, braves guerriers, 
Que mon sort est digne d'envie ! 
Heureux, j'ai mérité jusqu'à mon dernier jour
Le laurier de la gloire et la rose d'amour.

Au champ d'honneur, à la victoire 
Je vous conduisis quelquefois : 
Montrez par de nouveaux exploits 
Que je vis dans votre mémoire ;
Allez dans les combats mériter tour à tour 
Le laurier de la gloire et la rose d'amour.

Ne bornez pas votre vaillance 
A vaincre de fiers agresseurs ;
Soyez aussi les défenseurs 
De la vertu, de l'innocence.
C'est ainsi, chevaliers, qu'on obtient tour à tour 
Le laurier de la gloire et la rose d'amour.

Soyez amant, soyez fidèle ;
Le bonheur suit la volupté ;
Mais quand des bras de la beauté
La gloire aux combats vous rappelle,
N'écoutez que l'honneur et préférez toujours 
Les lauriers à la rose et la gloire aux amours.

Rolland a fini sa earrière,
Frères ; c'en est fait, il n'est plus ;
C'est le modèle des vertus.
Ah ! pleurons son heure dernière,
Et pour orner sa tombe unissons en ce jour 
Le laurier de la gloire à la rose d'amour !

                             Par le Frère Romagnesi.

  

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