Cantique pour la fête d'Hippolyte 

Nous ne disposons pas encore de fichier midi pour aucune des partitions proposées, et serions particulièrement reconnaissant à qui pourrait en établir.

Tirée de la Lyre maçonnique pour 1812 (pp. 138-141), un des innombrables cantiques en l'honneur du Frère Hippolyte Merché-Marchand. 

Celui-ci est écrit par Delorme qui, étant Orateur de la Loge dudit, avait déjà antérieurement publié dans ses Bluettes maçonniques d'autres chansons sur le même thème, leitmotiv de tous les histrions de la Loge.

On le trouve également (pp. 25-28) au recueil Cantiques de quelques Frères de la Respectable Loge de la Parfaite Réunion.


   

    
                

Cantique

 

chanté à la Fête du Frère Merché-Marchand, Vénérable de la Respectable Loge de la Parfaite Réunion, à l'Orient de Paris.

 

 

Air du vaudeville de l'Opéra Comique.
ou du vaudeville d'Arlequin afficheur.

 

Nous faut-il un calendrier 
Pour nous rappeler Hippolyte ? 
Non, le chef de notre atelier 
Est traité comme il le mérite. 
Le bien fêter est un dessein 
Qu'a pris notre amitié durable ; 
Ne portons-nous pas dans le sein 
Le saint 
Du Vénérable ? 

Chaque mois de joyeux couplets 
Il fait une moisson très-ample ; 
Par la gaité de nos banquets 
Il consolide notre temple.
Pour avertir de boire un coup
Quand son maillet frappe la table,
Chacun de nous aime beaucoup 
Le coup 
Du Vénérable.

Nos Surveillams surveillent bien ; 
Notre Secrétaire ést alerte ; 
Si votre Orateur ne fait rien, 
Il parle au moins la bouche ouverte. 
L'ordre chez nous s'est affermi ; 
Le devoir n'est pas une fable, 
Et nul ici n'est à demi 
L'ami 
Du Vénérable.

Aimez-vous les fruits et les fleurs, 
Il en fait cueillir pour vous plaire ; 
Voulez-vous inviter des soeurs, 
D'Eden il ouvre la barrière ; 
Faut-il aux besoins du malheur 
Donner un métal secourable, 
Rien ne vaut, dirons-nous en chœur, 
Le coeur
Du Vénérable. 

Digne de notre affection, 
Puisse, à l'abri du moindre orage, 
La Parfaite Réunion 
De la paix nous offrir l'image ! 
Puisse-t-elle à tout autre lieu
Nous sembler toujours préférable ! 
Voilà, je vous en fais l'aveu, 
Le vœu 
Du Vénérable.

Qu'à cette fête tous les ans 
Nos habitudes soient pareilles ; 
Humectons bien nos sentimens, 
Et mettons à sec nos bouteilles ; 
Cent fois dans notre verre plein 
Opérons ce vide agréable ; 
Ne débouchons jamais en vain 
Le vin 
Du Vénérable. 

Si notre chef s'est bien porté, , 
Je crois qu'il le doit à mon zèle, 
Car à commander sa santé 
Convenez vraiment que j'excelle. 
Mâcon, Volney, Champagne, Arbois, 
Liqueurs, Cognac, punch redoutable, 
Dussiez-vous me mettre aux abois, 
Je bois 
Au Vénérable! 

                                                     Par le Frère DELORME, Orateur de cette Loge.

Voir ici sur l'air du vaudeville de l'Opéra Comique

Voir ici sur l'air du vaudeville d'Arlequin afficheur.

Ces deux airs ici proposés sont les mêmes que ceux choisis par Brazier pour une de ses chansons.

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