Les Fils de la Lumière

Cliquez ici (midi) ou ici (MP3)  pour entendre le fichier de Femmes, voulez-vous éprouver, séquencé par David C.

Nous avons trouvé cette chanson, aussi joyeusement épicurienne que gaiement printanière et ensoleillée, à la p. 382 du recueil du Tome 2 (1840) du périodique maçonnique Le Globe.

On la rretrouve aux pp. 113-115 du recueil d'Orcel.

L'écharpe azurée mentionnée au 3e couplet doit désigner le baudrier (cordon) des Maîtres au Rite Français (au REAA par contre, au lieu d'être uniformément bleu ciel, il porte un liseré rouge).

L'expression fils (ou enfants) de la lumière, encore rare au XVIIIe, est devenue courante au XIXe pour désigner les maçons.

Sur l'auteur, le Frère Pinet, nous n'avons pas encore trouvé d'autres informations que celles mentionnées sous le texte. Il est mentionné à une autre chanson de ce site comme avocat à la Cour royale, auteur de plusieurs ouvrages de jurisprudence et de différentes pièces de poésie. Nous savons aussi qu'en 1840 il était Orateur adjoint des Chevaliers de la Croix. Il s'agit sans doute de celui désigné dans le fichier Bossu dans de nombreuses fiches par exemple comme 33e, officier du Grand Orient et Vénérable en 1833 des Amis de la Sagesse, ici comme membre en 1830 des Frères Unis Intimes, ici comme Orateur adjoint en 1840 des Chevaliers de la Croix et ici comme membre de l'Ordre du Temple en 1842. Il serait né à Lyon en 1792 et se prénommerait Fortuné.

Les Fils de la Lumière.

 

 

Air : Femmes voulez vous éprouver ?

 

Parmi nous Hiram de retour
Nous invite à chanter, à boire :
Frères, célébrons ce beau jour ;
Buvons à son règne, â sa gloire.
L'heure volage du plaisir
Jamais ne retourne en arrière ;
Au passage il faut la saisir,
En dignes fils de la lumière.

 

 

Dans nos banquets voyez ces fleurs :
Amis, nous passerons comme elles ;
Bientôt leurs superbes couleurs
Brilleront sur des fleurs nouvelles.
Vivre gaiement, faire le bien,
Est notre devise première ;
Vertu, plaisir, n'oublions rien,
En dignes fils de la lumière.

 

 

Hiram s'élançant du tombeau,
Revêtit l'écharpe azurée,
Et dit : « Qu'elle soit un drapeau
De pardon, d'union sacrée ;
La paix aura le sceptre d'or :
Ralliez-vous à sa bannière,
A l'amitié plus douce encor,
En dignes fils de la lumière.

 

 

D'azur sont tapissés les cieux,
La nature en habits de fêtes,
Sourit a l'astre radieux
Qui se balance sur nos têtes.
Ses feux couronnent â la fois
Et le palais et la chaumière :
Joignez vos mains, peuples et rois,
En dignes fils de la lumière.

 

 

Maîtres, compagnons, apprentis,
Serrez vos rangs, formez la chaîne:
Nos acacias sont fleuris,
Les vents jaloux n'ont plus d'haleine.
Semons de plaisirs, de bienfaits,
Notre fugitive carrière,
Vivons contents, mourons en paix,
En dignes fils de la lumière.

 

PINET,

Avocat à la Cour royale de Paris, 33e degré, président de la Chambre symbolique au Grand-Orient de France.

Voir l'air.

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