Chant du Grand Surveillant

Par rapport à la première (en 1723), l'édition de 1738 des Constitutions d'Anderson contient une série de 7 chansons supplémentaires, dont celle-ci, le Chant du Grand Surveillant, est la deuxième.

On la retrouve (n° 6) dans Ahiman Rezon (avec quelques minimes différences, mentionnées ci-dessous entre []) et dans d'autres chansonniers, mais nous n'en avons vu aucune partition. Nous n'avons rien trouvé non plus sur l'auteur mentionné, le Frère Oates.

L'image ci-dessous correspond à l'édition 1746 des Constitutions.

 The Grand Wardens Song.  By Brother Oates.

I.

LET Masonry be now my Theme,
Throughout the Globe to spread its Fame,
And eternize each worthy Brother's Name;
Your Praise shall to the Skies resound,
In lasting Happiness abound,
And with sweet Union all your noble deeds be crown'd.  
Repeat this line.

CHORUS.

Sing then, my Muse, to Mason's Glory,
Your Names are so rever'd in Story,
That all th' admiring world do now adore ye !

2.

Let Harmony divine inspire
Your Souls with Love and gen'rous Fire,
To copy well wise Solomon your Sire.
Knowledge sublime shall fill each Heart,
The Rules of G'ometry t' impart,
While Wisdom, Strength, and Beauty, crown the glorious [royal] Art.  
Repeat this line.

CHORUS. Sing then my Muse, &c.

3.

All Charged.

Let Great Caernarvon's [ancient Masons] Health go round,
In swelling Cups all Cares be drown'd,
And Hearts united 'mongst the Craft be found.
May everlasting Scenes of Joy,
His [Our] peaceful Hours of Bliss employ,
Which Time's all-conquering Hand shall ne'er, shall ne'er destroy.  
Repeat this line.

CHORUS. Sing then my Muse, &c.

4.

My Brethren, thus all Cares resign,
Your Hearts let glow with Thoughts divine,
And Veneration shew to Solomon's Shrine.
                   Our annual Tribute thus we'll pay,
      /
                       That late Posterity shall say,
         /
We've crown'd with Joy, this [glorious] Happy, Happy Day.  
/ All Sing.

CHORUS.

Sing then my Muse to Masons Glory,
Your Names are so rever'd in Story,
That all th' admiring World do now adore ye.

To all the noble Lords that have been Grand Masters.

Ci-dessous le même texte en regard de sa traduction française, qui est due à Georges LAMOINE, dans ses ouvrages Les Constitutions d'Anderson. Traductions sur les textes de 1723 et 1738 (Editions SNES, Toulouse, 1995) et Ahiman Rezon, édition bilingue (Editions SNES, Toulouse, 1997).

 The Grand Wardens Song.  By Brother Oates.

I.

LET Masonry be now my Theme,
Throughout the Globe to spread its Fame,
And eternize each worthy Brother's Name;
Your Praise shall to the Skies resound,
In lasting Happiness abound,
And with sweet Union all your noble deeds be crown'd.  
Repeat this line.

CHORUS.

Sing then, my Muse, to Mason's Glory,
Your Names are so rever'd in Story,
That all th' admiring world do now adore ye !

2.

Let Harmony divine inspire
Your Souls with Love and gen'rous Fire,
To copy well wise Solomon your Sire.
Knowledge sublime shall fill each Heart,
The Rules of G'ometry t' impart,
While Wisdom, Strength, and Beauty, crown the glorious Art.  
Repeat this line.

CHORUS. Sing then my Muse, &c.

3.

All Charged.

Let Great Caernarvon's Health go round,
In swelling Cups all Cares be drown'd,
And Hearts united 'mongst the Craft be found.
May everlasting Scenes of Joy,
His peaceful Hours of Bliss employ,
Which Time's all-conquering Hand shall ne'er, shall ne'er destroy.  
Repeat this line.

CHORUS. Sing then my Muse, &c.

4.

My Brethren, thus all Cares resign,
Your Hearts let glow with Thoughts divine,
And Veneration shew to Solomon's Shrine.
                   Our annual Tribute thus we'll pay,
      /
                       That late Posterity shall say,
         /
We've crown'd with Joy, this
glorious Happy, Happy Day.     /    All Sing.

CHORUS.

Sing then my Muse to Masons Glory,
Your Names are so rever'd in Story,
That all th' admiring World do now adore ye.

To all the noble Lords that have been Grand Masters.

Chant du Grand Surveillant, par le Frère Oates.

I

Que la maçonnerie soit mon thème,
Autour du globe pour répandre sa renommée,
Et consigner le nom de chaque digne frère à l'étemité.
Votre louange résonnera jusqu'aux cieux
Demeurera dans une félicité durable
Et vos nobles actions seront couronnées par la douceur de l'union.    
[répéter le dernier vers].

Chœur.

Chante donc ô ma muse à la gloire des maçons
Vos noms sont tant révérés dans l'histoire
Que maintenant le monde entier vous adore.

II

Que la divine harmonie inspire
L'amour et le feu de la générosité en vos âmes,
Pour bien imiter le sage Salomon votre ancêtre ;
La sublime connaissance emplira vos cœurs
Pour propager les règles de la géométrie
Alors que Sagesse, Force et Beauté couronnent l'Art glorieux.    
[répéter le dernier vers].

Chœur. Chante donc ô ma muse, &c

III

Tout est chargé.

Buvons à la ronde à la santé du grand Caernarvon,
Que tous les soucis se noient dans les coupes qui débordent,
Que l'on trouve les cœurs unis dans l'Art ;
Puissent des scènes éternelles de joie
Combler ses heures paisibles de bonheur
Que la main toute-puissante du temps ne détruira jamais, jamais.  
[répéter le dernier vers].

Chœur. Chante donc ô ma muse, &c

IV

Mes frères abandonnez ainsi tout souci
Que vos cœurs s'illuminent de pensées divines,
Et montrez votre vénération à l'autel de Salomon ;
Nous offrirons notre tribut annuel
Pour que la postérité lointaine puisse dire,
Que nous avons couronné de joie ce glorieux jour deux fois heureux.     
(en choeur)

Chœur.

Chante donc ô ma muse à la gloire des maçons
Vos noms sont tant révérés dans l'histoire
Que maintenant le monde entier vous adore.

A tous les nobles seigneurs qui furent Grands Maîtres.

Henry Bridges, marquis de Caernarvon (orthographié Carnarvan dans d'autres éditions), avait été en 1738 élu Grand Maître pour un an. Il le fut à nouveau de 1754 à 1757, ce qui explique que le couplet 3 reste inchangé à l'édition de 1756.

Conservatisme anglais aidant, il le restera à l'édition 1767, mais à l'édition 1784 le vers concerné (premier du couplet 3) devient, plus opportunément, Let our grand master's health's go round (Buvons à la ronde à la santé de notre grand maître).

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