Les fêtes de Saint-Jean au Grand Orient de France sous l'Empire

 

On sait que, sous l'Empire, les deux Fêtes annuelles de Saint-Jean - et surtout la Saint-Jean d'été, qui était la Fête de l'Ordre - étaient l'objet au Grand Orient de célébrations qui se voulaient prestigieuses, et qui relevaient de l'hommage servile aux autorités tant maçonniques (le Grand Orient représentant l'Ordre maçonnique) que (surtout !) impériales, objet de proclamations d'admiration, de dévouement et de fidélité éternelle.

Pour en augmenter le prestige, elles étaient généralement relevées par des manifestations musicales mettant à contribution quelques musiciens maçons parmi les plus en vue.

Dans son Histoire de trois grandes loges de francs maçons en France, Rebold en 1864 donne ( p. 115) cet avis féroce à propos d'un solstice de 1808 :

Comme nous l’avons vu, le Gr. Orient avait chaque année l’habitude de fêter l’un ou l’autre des solstices. Ces fêtes se ressemblent toutes, c’est-à-dire que, ignorant quel est le véritable but de ces solennités, le Gr. Orient les célébrait parce que c'était l’usage chez les francs-maçons ; il n’y apportait aucune différence distinctive des tenues ordinaires, si ce n’est qu’on y prononçait des discours officiels, dans lesquels ceux qui dirigeaient le sénat maçonnique ne se ménageaient pas les coups d’encensoir réciproques. Il était en outre de rigueur dans ces circonstances de faire le panégyrique du gouvernement ou de son chef (cela était vrai non-seulement à cette époque, mais à toutes celles qui l'ont suivie jusqu'à nos jours, quel qu'ait d’ailleurs été le genre de gouvernement.). Ces cérémonies se terminaient toujours par un banquet plus ou moins splendide. Nous croyons donc superflu de mentionner chaque année un fait qui n‘a jamais eu d’influence sur le développement et le progrès de l'institution...

Le contenu de ces manifestations faisait normalement l'objet d'impressions destinées à une large diffusion.

Quelques-uns de ces documents figurent au présent site :

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