Nouvel an maçonnique 

 

Cet hymne (au ton très religieux) pour la nouvelle année (maçonnique) figure aux pp. 65-6 du Recueil de cantiques et de poésies, daté de 1807, de la Loge douaisienne de la Parfaite-Union, recueil qui figure, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon SJ R 335/30.3, dans les collections de cette Bibliothèque, laquelle nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.

Le Frère Delalande est l'auteur du texte.

Le compositeur, le Frère Schmitt, est qualifié à la page 67 d'allemand, mais nous n'en savons pas plus à son sujet.


H Y M N E

Pour la Fête du I.er Jour de l'An Maçonnique

Qui se célèbre chaque année, le I.er Mars, dans le Temple
de la Parfaite-Union, Orient de Douai.

 Paroles du Frère Delalande. Musique du Frère Schmitt.

 

Je te salue, ô jour heureux !
je te salue, ô toi qui de l'année 
ouvrant le cours majestueux, 
viens, de nouveau, sur notre destinée
répandre les faveurs des cieux !
Je te salue,
ô jour trois fois heureux !

Choeur

Saluons tous ce jour heureux,
célébrons-le dans nos plus saints mystères
par des accords harmonieux !
et pour le bonheur de nos Frères,
à l'Eternel adressons nos prières
dans un concert religieux !...

 

O toi qui règnes sur les tems,
sur les mondes, sur la lumière ;
toi pour qui brûle un pur encens
d'un bout à l'autre de la terre ;
toi qui sous des noms différens
des humains est partout le père ;
Dieu juste et bon, daigne sur nos travaux
étendre ta main protectrice !
Que ta puissance les bénisse !
A jamais bannis-en le vice !
Que ce monstre sous nos marteaux 
trouve sa tombe ou son supplice !
Des vertus, au contraire, allume les flambeaux,
que le feu le plus pur fasse éclater leur gloire,
et que nos chants alors soient des chants de victoire !

Choeur

Aspirons, tous, au jour heureux
où nous pourrons dans plus saints mystères,
par des accords délicieux,
chanter le bonheur de nos Frères,
et rendre grace, à Dieu, dans nos prières,
d'avoir mis le comble à nos vœux.

 

Dieu grand !... de nos aïeux fais chérir la mémoire,
consacre leurs bienfaits, conserve-nous leurs droits,
rappelle, en ouvrant leur histoire,
aux plus simples mortels, comme aux plus puíssans rois,
que tout homme est roi sur la terre,
quand il est des vertus le sectateur austère
et fidèle sujet des lois.
Ces principes sacrés que tu dictas toi-même,
grave-les, sur l'aírain, dans chaque nation,
et fixe dans les cœurs, sous notre heureux emblème,
la Vérité, la Paix, la Parfaite-Union.

Choeur

Entends, entends nos vœux, Architecte suprême ;
de ta gloire, sur nous, fais tomber un rayon ;
éternise les lois que tu dictas toi-même,
et donne au monde entier la Parfaite-Union.

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