Couplets 
par le Frère Chaumette

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Ces couplets proviennent (pp. 35-36) de la série de chansons proposées après la Planche des travaux du 29 juin 1803 de la Loge de la Parfaite Réunion.

On les trouve également aux pp. 132-3 du recueil édité par Desveux en 1804 ainsi qu'à la p. 5 du recueil de la Loge de la Fidélité à l'Orient de Lille de 1807.

L'auteur exalte la supériorité, à ses yeux, de la fraternité maçonnique sur tout autre lien entre les personnes, et passe ensuite sans transition au traditionnel hommage au Vénérable.

Désigné ici comme le Frère Ch., c'est sans aucun doute le Frère Chaumette, officier de la Loge à ce moment, qui selon la p. 14 du Tracé a chanté des couplets adressés au Vénérable et selon la p. 12 avait fait hommage à la Loge d'un tableau symbolique qui était exécuté d'après toutes les connaissances de notre art et qui offrait le cachet du vrai talent.

En 1805, on le trouve au Tableau de la Loge comme Genier-Maurice-André Chaumette, mais il était alors devenu membre non résidant.

Chaumette, ingénieur ... et poète

Nous avons trouvé d'autres traces, ultérieures, de ce Geniez Maurice André Chaumette. On voit :

  • ici qu'il a obtenu en 1813 un brevet de 10 ans pour des procédés de fabrication des ouvrages de tuilerie ;

  • ici qu'en 1814 il a pris un brevet de 15 ans (devenu caduc en 1825 par défaut de paiement) pour la composition d'un vernis. Il résidait à ce moment à Epervans (Saône-et-Loire) ;
  • ici qu'il était né le 11 décembre 1763 et qu'il a publié en 1823 à Clermont Procédés nouveaux pour l'amélioration des vins, particulièrement de ceux d'Auvergne ;

  • ici qu'il était ingénieur mécanicien et qu'en 1826, alors qu'il demeurait à Lyon, il a obtenu un brevet de 10 ans pour des encriers et écritoires à bascule et à soupape ;

  • ici qu'en 1827 et 1829 il a encore pris 3 autres brevets, où il est désigné comme ingénieur civil résidant à Paris.

Il était donc âgé de près de 40 ans quand il a écrit ces couplets, et c'est seulement à partir de 50 qu'il laisse des traces en tant qu'inventeur. Nous n'avons rien trouvé sur son existence antérieure.

Voir ici sur l'air Jeunes amans, cueillez des fleurs.


                   

COUPLETS.

Air : Jeunes amans, etc.

En vain j’ai vu s'user mon cœur,
Dans le délire et la chimère ;
En vain je cherchai le bonheur :
Je le crus banni de la terre.
Amitié tendre, amour brûlant,
N’obtinrent pas retour sincère :
Mais j’ai trouvé bonheur constant,
Depuis que j’ai vu la lumière.

Quand parmi vous je fus admis,
J’adoptai famille nouvelle ;
Et je jure à mes bons amis
Que je leur resterai fidèle :
Remplissons un devoir bien doux
Envers la première lumière ;
En bons frères unissons-nous
Pour fêter un aussi bon père. 

                               Par le Frère Ch.

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