Après la réception d'une maçonne 

  En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez l'air de la Clé du Caveau

Cette chanson est la 2e des 3 chansons de la Franche-Maçonnerie figurant (p. 54-5) au recueil (1750) de Pièces nouvelles annexé à la comédie L'Antiquaire de l'abbé Joseph de La Porte.

On la retrouvera plus tard (p. 129), sous le titre Une maçonne après sa réception, au recueil de Sophonople.

Elle confirme en tout cas que, bien avant l'institutionnalisation des Loges d'Adoption par le Grand Orient, il existait en France des Loges mixtes ou féminines.

Voir ici sur l'air Quel désespoir !


           

Après la réception d'une Maçonne

Air : Quel désespoir !

 

QUelle douceur
En ce jour, charmante Maçonne,
Quelle douceur
Ne doit pas goûter votre coeur !

Dans la splendeur
Du spectacle qui vous étonne,
Voyez, ma soeur,
Le gage de votre bonheur,

Si le goût assaisonne,
L'aimable vertu couronne
Les plaisirs que nous donne
Un noeud si doux, & si flatteur.

De la candeur
Le vif éclat nous environne,
Et la pudeur
Règne en ce séjour enchanteur.

Sur nous chacun raisonne,
Mainte, & mainte personne,
En nous voyant, frissonne
Tout à coup de crainte, & d'horreur

En vain l'Erreur
Des plus grands vices nous soupçonne
De leur fureur
Un Maçon est toujours vainqueur.

 

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