Si
le vulgaire ...
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Cette chanson
ne figure à notre connaissance que (pp. 28-9)
dans l'édition
1749 du  recueil de
Lansa (donc pas encore dans l'édition 1747).
  
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 CHOEUR 
 Sur l'air accordés nous
... 
  
Si le vulgaire  
S'empresse à savoir nos secrets 
Maçons discrets  
Qui jouissez de la lumière 
Moquez-vous de leurs vains projets. 
  
  
II 
Notre Grimoire,C'est de cultiver les vertus ;
 Quant au surplus,
 Nous savons aimer, rire, et boire
 En évitant le superflu.
 
  
  
III 
Dans toute affaireUn Maçon cherche l'Equité
 L'adversité
 Jamais ne l'induit à mal faire
 Non plus que la prospérité.
 
  
  
IV 
Votre suffrage,Beau sexe, a de quoi nous charmer,
 A vous aimer,
 Tout nous invite et nous engage
 Mais le secret doit se garder.
 
  
  
V 
D'aimer les Belles,C'est la règle d'un Franc-Maçon ;
 Mais la raison
 L'engage à souffrir des cruelles,
 Plutôt que d'imiter Samson.
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Assez bizarrement,
la page mentionne Sur l'air
accordés nous ... qui renvoie manifestement à la chanson Accordez nous votre
suffrage (qui précède dans le recueil, aux pp. 26-7). Mais celle-ci est d'une métrique toute différente, et la partition
ci-dessus n'est celle d'aucune des deux
versions de cette chanson proposées par l'édition 1747, qui sont celles
données :
  - 
    d'une part
    (pour la partition du supplément non numéroté de l'édition 1747) chez Naudot (p. 58) et à la p.  36 de la Lire maçonne 
- 
     d'autre part
    (pour la partition figurant à la pp. 24 de l'édition 1747 et 26 de
    l'édition 1749) à la p.
 44 de la Lire, comme alternative à celle de
    cette p. 36. 
L'explication de
cette mention nous semble être ailleurs : il existe en effet une grande
symétrie, non pas de métrique, mais bien de sens, dans la succession des 5
couplets de Accordez nous votre
suffrage et du présent Choeur, comme on le voit à la comparaison
ci-dessous, où il apparaît bien que chaque couplet du choeur est en fait une
version succincte de son correspondant dans la chanson :
  
  
    
      | 
          
            
              | Accordez nous votre
suffrage (texte
                des pp. 26-7 de l'édiition 1749)
 | Choeur (texte
                des pp. 28-9)
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              | I Sur notre
      ordre en vain le VulgaireRaisonne aujourd'hui
 Il veut pénétrer un Mystère
 Au dessus de lui ;
 Loin que la Critique nous blesse,
 Nous rions de ses vains soupçons.
 Savoir
      égayer la Sagesse,
 C'est le Secret des Franc Maçons.
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I 
Si le vulgaireS'empresse à savoir nos secrets
 Maçons discrets
 Qui jouissez de la lumière
 Moquez-vous de leurs vains projets.
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              | II Bien des
      gens disent qu'au GrimoireNous nous connoissons,
 Et que dans la Science Noire
 Nous nous exerçons.
 Notre Science est de nous taire
 Sur les biens dont nous jouissons.
 Il faut avoir vu la Lumière
 Pour goûter ceux des Francs-Maçons.
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II 
Notre Grimoire,C'est de cultiver les vertus ;
 Quant au surplus,
 Nous savons aimer, rire, et boire
 En évitant le superflu.
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              | III Se
      comporter en toute affaireAvec équité ;
 Aimer et secourir son frère
 Dans l'adversité ;
 Fuir tout procédé mercenaire,
 Consulter toujours la Raison ;
 Ne se
      point lasser de bien faire,
 C'est la règle d'un Franc-Maçon.
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III 
Dans toute affaireUn Maçon cherche l'Equité
 L'adversité
 Jamais ne l'induit à mal faire
 Non plus que la prospérité.
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              | IV Accordez
      nous votre suffrage,O sexe Enchanteur !
 Un franc maçon vous rend hommage,
 Et s'en fait honneur :
 C'est en acquérant votre estime,
 Qu'il se rend digne de ce Nom.
 Qui dit
      un ennemi du Crime,
 Caractérise un Franc-Maçon.
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IV 
Votre suffrage,Beau sexe, a de quoi nous charmer,
 A vous aimer,
 Tout nous invite et nous engage
 Mais le secret doit se garder.
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              | V Samson à
      peine à sa MaitresseEut dit son Secret,
 Qu'il éprouva de sa foiblesse,
 Le funeste effet :
 Dalila n'aurait pû le vendre :
 Mais elle auroit trouvé Samson
 Plus
      discret, et tout aussi tendre
 S'il avoit été Franc Maçon
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V 
D'aimer les Belles,C'est la règle d'un Franc-Maçon ;
 Mais la raison
 L'engage à souffrir des cruelles,
 Plutôt que d'imiter Samson.
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Il est dès lors
vraisemblable que chacun des couplets du choeur soit destiné à être chanté
après le couplet correspondant de la chanson.
La mention Choeur
sur l'air
accordés nous doit dès lors se comprendre, non pas Choeur sur l'air de
la chanson
accordés nous, mais Choeur pour [accompagner] la chanson
accordés nous, ce que confirme d'ailleurs la mention de Lansa dans sa lettre
introductive : j'ai ajouté un Choeur à l'Air (accordez
      nous vôtre Suffrage).

  
  
    
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