Bel esprit, superbe génie

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Voici une chanson qui avance des idées peu fréquentes dans le chansonnier du XVIIIe, en présentant la maçonnerie comme une école, non seulement - comme il est traditionnel - de bonheur et de vertu, mais aussi de pensée et de connaissance de soi.

Nous l'avons trouvée (images ci-dessous) aux pp. 151-2 de l'édition dite C des Recueils de Jérusalem.

Elle figure également :

Ces éditions donnent comme air De tous les capucins du monde.

 

 CHANSON.

 Sur l'air : De tous les capucins du monde.

 

Bel esprit, superbe génie, 
Respectez la Maçonnerie ; 
Par ses préceptes merveilleux, 
Tout homme apprend à se connoître ; 
Qui parmi nous n'est pas heureux, 
Ne peut jamais prétendre l'être.

 

Les plus doux moments de la vie 
Sont dus à la Maçonnerie ;
Par elle on apprend à penser, 
Par elle on ne fait rien d'infame, 
Et par elle on voit éclipser 
Tout ce qui peut avilir l'ame.

L'édition F de Jérusalem donne seulement le premier couplet, que, sous le titre Discours préliminaire, elle range (p. 4) parmi les poèmes qui ouvrent le recueil, mais en mentionnant malgré cela un air (sur lequel nous n'avons rien trouvé), J'aime sincèrement quand j'aime. Il en va de même à l'édition B, qui lui est symétrique (p. 4 également).

Le second couplet, isolé, se retrouve pour sa part, mais avec un seul changement (dans l'incipit : Les plus beaux talents de la vie au lieu de Les plus doux moments de la vie) et la même mention d'air De tous les capucins du monde, à la p. 105 de l'édition B, à la p. 112 de l'édition F et à la p. 165 du recueil de Lausanne. On trouve également cette variante, sous le titre Autre, à la dernière page (80) du Recueil de chansons franc-maçonnes à l’usage de la loge de l’Union paru à Francfort en 1764.

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