CANTIQUE

l'asile doux et tranquille

 Cliquez ici pour entendre l'air, séquencé par B. A.

Ce cantique provient des pp. 62-4 du recueil d'Honoré, et nous n'en avons pas trouvé d'autre édition.

Il évoque la Loge en tant que l'asile doux et tranquille de toutes les félicités : l'amitié, l'éloignement des malicieuses rigueurs de Cupidon, la concorde entre les générations, l'indifférence aux faveurs de la fortune, la philanthropie et la bienfaisance (considérée comme un plaisir permettant de sentir qu'on existe) ...

L'auteur est un des Quillau graveurs mentionnés par Le Bihan dans son ouvrage  Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France.

A propos de l'air Dans cette aimable solitude.


 
 

cantique

 

 

Air : Dans cette aimable solitude

 

 

DANS cette agréable retraite,
Frères, nous devons en ce jour, 
De l'amitié tendre & discrète, 
Chanter les charmes tour-à-tour. 
Divin asyle, 
Doux & tranquille, 
Tu nous rappelles ses douceurs, 
O sœur chérie ! 
Fidèle amie, 
Seule, tu sais charmer nos cœurs. (bis.)

 

 

De cet enfant plein de caprice,
Nous redoutons peu le flambeau ; 
En vain pour cacher sa malice 
Couvre-t-il ses yeux d'un bandeau. 
Dans cet asyle, 
Doux & tranquille, 
Nous ne craignons point ses rigueurs.
O sœur chérie ! 
Fidèle amie, 
Seule, tu sais charmer nos cœurs. (bis.)

 

 

Dans le monde on voit la jeunesse, 
Ne songer qu'à se réjouir ; 
Rarement voit-on la vieillesse,
Avec elle, se réunir.
Dans cet asyle, 
Doux & tranquille, 
De tout âge sont nos plaisirs ; 
Oui la jeunesse, 
Et la vieillesse, 
Forment toujours mêmes désirs.  (bis.)

 

 

Pour approcher de la fortune, 
On passe les nuits & les jours ; 
Mais souvent à qui l'importune,
Elle refuse ses secours.
Dans cet asyle, 
Doux & tranquille, 
Nous ne cherchons point ses faveurs, 
O sœur chérie ! 
Fidelle amie, 
Seule, tu sais charmer nos cœurs. (bis.)

 

 

Non, ce n'est pas dans l’opulence, 
Que l'on goûte le vrai bonheur : 
Le riche devant l'indigence, 
Ne sent point palpiter son cœur.
Dans cet asyle, 
Doux & tranquille, 
Notre âme est sensible au malheur. 
O sœur chérie ! 
Fidelle amie, 
Tu fais couler nos tendres pleurs. (bis.)

 

 

Livrons-nous à la bienfaisance, 
Il n'est point de plaisir plus doux, 
Pour mieux sentir notre existence,
Faisons des heureux comme nous.
Dans cet asyle, 
Doux & tranquille, 
Tendons les mains aux malheureux. 
La bienfaisance,
A la puissance, 
De se placer au rang des Dieux. (bis.) 

 

 

Par le Très Cher Frère Quillau, le Graveur, Membre de la Respectable Loge du Zele, à l'Orient de Paris.

 

 

 

 

 

 

 

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