L'union de la sagesse et du plaisir

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Cette chanson est une de celles qui ne figurent pas dans la première édition du Recueil précieux de la Maçonnerie Adonhiramite mais bien (images ci-dessous) dans les suivantes ainsi que dans le Manuel des franches-maçonnes

Son texte comme son titre L'union de la sagesse et du plaisir traduisent bien un thème caractéristique du programme de la maçonnerie du XVIIIe ; ce thème fait également l'objet d'une chanson du recueil d'Honoré.

L'union de la sagesse

 

et du plaisir ;

 

Cantique pour le jour de Saint-Jean.

 

Air : Vive Henri, vive Henri.

 

Dans ce banquet, où l'allégresse
Jaillit du sein de l'amitié,
C'est le plaisir, c'est la sagesse,
Qui doivent régner de moitié.
De leur accord sublime,
Goûtons le charme ravissant,
Et répétons, d'une voix unanime,
C'est la Saint-Jean, c'est la Saint-Jean,
C'est la Saint-Jean, c'est la Saint-Jean,

Cette fête étoit, chez nos pères,
Un mélange délicieux ;
De rares vertus, de mystères,
De plaisirs purs, d'aimable jeux.
De leur accord sublime, etc.

 

Sans le plaisir, la vertu blesse
Par son excès d'austérité;
Mais le plaisir, sans la sagesse,
N'a qu'une fausse volupté.
De leur accord sublime, etc.

 

Le plaisir chassant la tristesse,
La vertu réglant le desir,
Le plaisir est à la sagesse
Ce qu'est la sagesse au plaisir.
De leur accord sublime, etc.

 

Sagesse, descends dans nos ames,
Plaisir, viens charger nos canons ;
C'est le mélange de vos flammes
Qui fait le bonheur des Maçons.
De leur accord sublime, etc.

Voir l'air Vive Henri, Vive Henri (sauf erreur, cet air date de 1774).

La chanson figure aussi en 1807 dans le Code Récréatif des Francs-Maçons de Grenier (p. 243) et dans la partie francophone du Free-mason's vocal assistant de Charleston (p. 183).

On la trouvait aussi (p. 177) dans une des éditions (C) du Recueil de Jérusalem, avec le sous-titre Pour le banquet de la St. Jean d'été 1776, présidé par le très-illustre Frère le duc de Luxembourg et avec un couplet supplémentaire :

Dans cette fête solemnelle,
Que Luxembourg vient embellir,
Nous avons un parfait modèle
De la sagesse et du plaisir.

Après ce couplet, le début du refrain est modifié en :

Suivons l'accord sublime,
Dont il est le tableau vivant

Une version manuscrite que nous avons pu consulter utilise cette dernière version, mais en remplaçant Luxembourg par l'amitié.

Holtrop (pp. 517-20) reprendra ce cantique en 1806, mais en en modifiant la conclusion pour en faire une Santé du Vénérable :

Dans leur accord sublime,
Buvons à notre Président,
Et repétons d'une voix unaníme:
C'est la Saint-Jean, c'est la Saint-Jean,
C'est la Saint-Jean, c'est la Saint-Jean.

Dans cette fête solemnelle,
Que le Maître vient embellir,
Nous avons un parfait modèle
De la sagesse et du plaisir.
Suivons l'accord sublime,
Dont il est le tableau vivant,
Et répétons, d'une voix unanime :
C'est la Saint-Jean, c'est la Saint-Jean,
C'est la Saint-Jean, c'est la Saint-Jean.

Le cantique se retrouve - avec le couplet supplémentaire ci-dessus - au n° 26 de ce carnet manuscrit.

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