Trémel

En cliquant ici, vous entendrez une transposition MP3 du fichier de sa chanson Si vous étiez mon amoureuse, séquencé par Philippe Goninet

Guitariste, compositeur, chanteur et parolier, Frédéric TRÉMEL (1844-1902) fut (d'après sa présentation par son thuriféraire Emile de la Bédollière) surnommé le poète de la guitare par Victor Hugo, dont il mit en musique en 1879 le poème Vous rappelez-vous ?

On lui doit notamment une chanson républicaine intitulée A bas les conquérants dont le ton est donné par les mots Pourquoi nous égorger, tous les peuples sont frères, chantons pour l'avenir : A bas les conquérants. On peut voir ici une autre chanson, antimilitariste celle-là.

Philippe Goninet propose sur une page du précieux chapitre Fichiers midi très rares de son très riche site Musique et tourisme en Baie de Somme de superbes fichiers midi de deux de ses compositions, Si j'avais des ailes ! et Si vous étiez mon amoureuse.

La signature de Trémel sous une lettre autographe (détails ci-dessous) nous apprend qu'il était membre de la Loge dunkerquoise (fondée en 1819) La Vertu 

Nous croyons être les premiers à le faire figurer sur une liste de compositeurs maçons.

 

ci-contre : Troubadour atteint de bougeotte, Trémel voyagea même en Algérie, comme le montre cette couverture (datant probablement de 1883 ou 1884) du périodique oranais l'Algérie comique et pittoresque.

La lettre autographe mentionnée ci-dessus, datée du 17 juin 1883 à Mâcon et adressée à un membre (vraisemblablement le Vénérable) d'une Loge lyonnaise non spécifiée, a été récemment mise en vente sur un site d'enchères. En voici le texte :

Très Cher Frère,

Je viens vous demander l'autorisation d'offrir aux membres de votre atelier une séance artistique, dans laquelle je me propose de faire entendre mes oeuvres.

Cette séance est donnée à mes risques et périls ; la loge n'a aucun frais à faire ; je la prie seulement de convoquer ses membres, et, dans ces conditions, j'espère qu'elle ne me refusera pas son local.

La loge peut, si elle le juge opportun, faire des invitations parmi le monde profane.

Mme Trémel, pianiste et contralto, se fait également entendre dans mes séances.

Je donne, dans chacune de mes soirées, une partie de la recette aux pauvres de la loge.

En somme, et pour me résumer, je serais heureux de vous offrir la primeur de mes séances à Lyon, et je crois qu'avec un peu de bonne volonté la chose réussira parfaitement.

Je vous serais obligé de me fixer le plus tôt possible, afin que je prenne mes dispositions en conséquence.

En attendant le plaisir de vous lire, recevez, Très Cher Frère, l'assurance de mon fraternel dévouement.

Trémel mentionne dans sa lettre la collaboration de son épouse ; nous savons par cette page que celle-ci s'appelait Sidonie Désirée Louise Pagès, était née en 1861 et était la fille d'une artiste lyrique ; son mariage avec Trémel (qui travaillait à ce moment à Lyon) avait eu lieu au Creusot le 5 juillet 1879.

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