Antoine Prumier

 

Père d'Ange Prumier, Antoine Prumier (1794-1868) fut un brillant harpiste, compositeur et pédagogue.

Dans son Tome 7, Fétis lui consacre la notice suivante :

PRUMIER (Antoine), né à Paris, le 2 juillet 1794, reçut de sa mère, amateur de harpe, des leçons de cet instrument dès l'âge de neuf ans. Il fit ses éludes littéraires au Lycée Bonaparte et les termina en 1810, après y avoir obtenu le premier prix de mathématiques. Voulant perfectionner ses connaissances musicales, il entra au Conservatoire, en 1811, pour y suivre le cours d'harmonie de Catel, obtint le second prix de cette science après un an d'étude, et fut nommé répétiteur du cours, l'année suivante. Appelé au service militaire en 1813, il se présenta aux examens de l'École polytechnique, et par suite de ses premières études, il y fut admis trente-sixième sur deux cent cinquante élèves reçus. Dans la même année, il passa à l'École normale pour la partie des sciences, et n'en sortit, à la fin de l'année 1814, qu'après avoir obtenu le diplôme de licencié es sciences. A son entrée à l'École normale, il avait été obligé de contracter un engagement de dix ans avec l'université; le changement de gouvernement, à la seconde restauration, rendit cet engagement nul ; M. Prumier en profita pour reprendre ses études musicales et rentra au Conservatoire, où il reçut d'Eler des leçons de contrepoint pendant qu'il se livrait à l'enseignement particulier des mathématiques, et plus tard à celui de la harpe. Appelé à remplir les fonctions de harpiste au Théâtre-Italien, il quitta cette position pour entrer, en 1835, à l'orchestre de l'Opéra-Comique, en la même qualité. Dans la même année, il succéda à Naderman, au Conservatoire, comme professeur de harpe à double mouvement. Depuis cette époque, ses élèves ont obtenu, dans les divers concours, plus de quarante distinctions. En 1840, il a renoncé à sa place de harpiste de l'Opéra-Comique en faveur de son fils, l'un de ses meilleurs élèves. En 1845, M. Prumier a été fait chevalier de la Légion d'honneur. En 1848, il fut élu membre du comité de l'Association des artistes musiciens, et depuis 1850, il en est vice-président. M. Prumier a publié soixante-quatorze œuvres de fantaisies, de rondeaux et de thèmes variés pour la harpe, chez les différents éditeurs de musique de Paris. 

qu'il complète comme suit dans son supplément :

PRUMIER (Antoine), professeur de harpe au Conservatoire de Paris depuis le 1er octobre 1835, est mort subitement, de la rupture d'un anévrisme, pendant une séance du comité des Etudes de cet Etablissement, le 20 janvier 1868.  

Selon Christine Naslin-Gaudin dans son article harpe pour l'Encyclopédie de la Franc-maçonnerie par divers auteurs sous la direction d'Eric Saunier (Pochothèque, 2000) : 

Antoine Prumier (1794-1868) professeur au Conservatoire, fidèle à l'harmonie des Frères Unis Inséparables, entra dans cette loge en 1818 pour la servir au moins jusqu'à 1849. Aux côtés de Taskin, il devint maître des cérémonies en 1824 et 1828, secrétaire en 1837, surveillant en 1841, et vénérable en 1846. On sait qu'il fut également affilié à La Rose Étoilée Régénérée en 1839. 

Le registre matricule des Frères Unis Inséparables nous permet de retracer les détails de sa carrière maçonnique :

Il donne en effet les précisions suivantes :

Prumier (père) Antoine, professeur au Conservatoire,
Né le 2 juillet 1794 à Paris, demeurant 11 rue Sainte Barbe

Initié le 12 février 1818 aux Frères Unis, où il devient Compagnon et Maître la même année, et où il devient également Rose Croix.

1818-1865 Ancien membre de la R L Les Frères Unis
1829 Maître des Cérémonies
1837 Secrétaire
1838 (id.)
1839 2d Surveillant
1842-1844 1er Surveillant
1846-1850 Vénérable
1849 1er Surveillant (?)
1851 2d Surveillant
1856-1860 membre honoraire
1865 Associé Libre.

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