Pellegrini

 

Félix (Felice) PELLEGRINI (1774-1832) fit une brillante carrière de chanteur en Italie avant de s'installer en 1819 à Paris, où il vécut jusqu'en 1826 ainsi qu'à nouveau (après un passage en Italie et à Londres) de 1829 à sa mort.

à gauche : portrait par Pierre-Roch Vigneron

 

à droite : en Figaro dans le Barbier de Séville (Pellegrini chanta souvent Rossini ; c'est lui qui créa le rôle de Don Profundo dans le Voyage à Reims)

Sa qualité maçonnique est établie avec certitude par le fait qu'il est désigné comme Frère par Bazot en tant que compositeur d'un cantique créé pour la Saint-Jean d'hiver 1819 du Grand Orient de France :

Ce cantique a également été imprimé (2 éditions différentes) par la Loge de l'Union de Famille ; cette édition mentionne son appartenance à cette Loge.

Il venait à ce moment d'arriver en France.

Voici ce que, dans son Tome 6, en dit Fétis :

PELLEGRINI (Félix), habile chanteur, naquit à Turin, en 1774, et reçut les premières instructions sur la musique dans l'église cathédrale de cette ville, où il était enfant de chœur. Devenu ensuite élève d'Ottani, il apprit de lui l'art du chant et les règles du contrepoint. En 1795, il débuta au théâtre de Livourne, où sa belle voix de basse et son habileté comme chanteur le firent accueillir favorablement.

Après avoir chanté avec succès sur plusieurs théâtres de l'Italie, il brilla à Rome pendant l'année 1805, puis à Milan, en 1806, et enfin à Naples, depuis 1807 jusqu'en 1810. 

C'est pour lui que Paër écrivit le beau rôle du père de l'Agnese, en 1811. Après avoir brillé sur les théâtres de Venise, de Trieste, de Gênes et de Turin, il fut engagé pour le Théâtre-Italien de Paris, où il débuta, en 1819, dans l'Agnese. Il n'était déjà plus jeune ; néanmoins il fut reçu avec beaucoup de faveur par les dilettanti, et se fit applaudir dans les rôles bouffes de la plupart des opéras de Rossini. Remplacé, en 1826, par Zuchelli, il retourna en Italie, n'y trouva pas d'engagement, et se rendit à Londres où il joua pendant les saisons de 1828 et 1829. De retour à Paris, vers la fin de cette année, il obtint du vicomte de la Rochefoucauld une place de professeur de chant au Conservatoire ; mais, au commencement de 1832, sa raison s'affaiblit, et il mourut le 20 septembre de la même année, dans une situation peu fortunée, quoiqu'il eût gagné des sommes considérables à l'époque de ses succès. Cet artiste distingué s'est fait connaître comme compositeur par les productions suivantes : 1° 6 duetti da caméra per soprano e basso o baritono ; Paris, Carli. 2° Douze trios italiens pour soprano, ténor et basse avec accompagnement de piano, liv. 1 ef 2 ; ibid. 3° Douze ariettes italiennes pour soprano ou ténor, liv. 1 et 2 ; ibid. 4° Quatre cantates de Métastase idem, ibid. 5° Quatre romances françaises ; Paris, Pleyel. 6° Six solfèges ou vocalises, composés expressément pour l'enseignement de sa fille ; Paris, Carli. 

Au moment de sa mise en ligne, le 3 septembre 2011, la présente page constituait, à notre connaissance, la première mention de Pellegrini dans une liste de compositeurs maçons.

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