Pacault

 

(Claudine Jeanne) Désirée PACAULT (10 janvier 1798-1881), qui fut également libraire et rédacteur en chef du journal de modes le Caprice parisien, est principalement connue comme poétesse (elle était membre de l'Athénée des Arts, Sciences et Belles Lettres de Paris ; de la Société d'Enseignement universel ; de l'Académie des Sciences de Vienne, et de celle des Lettres de Florence).

Mais elle était également membre d'une Loge d'Adoption et, occasionnellement, compositrice, ce qui lui vaut une place sur ce site.

A la p. 432 du recueil du Tome premier (première année, 1839) du périodique maçonnique Le Globe, on peut en effet lire :

Une de nos sœurs, avec laquelle nos lecteurs ont déjà eu l'occasion de faire connaissance, puisque nous avons donné d'elle une charmante élégie, dans notre premier numéro (ndlr : Aux pp. 17-8, on peut en effet lire cette élégie, intitulée La dernière heure du poète, qui fut lue par elle au cours d'une tenue d'adoption donnée par la loge chapitrale aréopagiste, française et écossaise de la Clémente-Amitié, le 22 décembre 1838), la sœur Désirée Pacault (NDLR : ledit procès-verbal mentionne qu'au cours de cette Tenue elle faisait fonction de soeur orateur), vient de publier, sous le titre : C'étaient les cieux, une ballade touchante, qu'elle a dédiée à la loge des Amis Fidèles, orient de Paris. Nous la recommandons vivement à nos abonnés, qui la trouveront dans nos bureaux. La musique du chant, aussi bien que les paroles et l'accompagnement de piano, sont de notre sœur. 

Déjà la sœur Pacault avait publié quelques excellentes poésies, puis quelques romances et chansonnettes, parmi lesquelles surtout celle intitulée : Petite Fleur des Bois (NDLR : cette chansonnette, dont la partition est de Francesco MASINI, 1804-1863, est dédiée à son ami Alexis Dupont).

On avait pu remarquer également, il y a quelques années, dans un petit recueil (NDLR : il s'agit d'un recueil collectif, paru sans nom d'auteur) qui parut sous le simple titre d'Émotions, Scènes de la vie intime, une délicieuse nouvelle, échappée à sa féconde imagination.

La France littéraire nous avait donné aussi, en 1837, de piquants articles bibliographiques écrits par elle ; enfin, sa coopération à un journal de modes, le Caprice parisien, dont elle est rédacteur en chef, nous l'avait fait connaître d'une manière avantageuse.

On notera que l'élégie La dernière heure du poète a été republiée en deux parties dans les Esquisses de la vie maçonnique suisse, aux n°s 8 (août 1856, pp. 119-120) et 9 (septembre 1856, pp. 138-9)

On lui doit également en 1840 un recueil de poésies, intitulé Inspirations.

Sur le site Gallica de la BNF, on peut lire son poème (1860) dédié À Richard Cobden, après la signature du traité de commerce passé entre l'Angleterre et la France, qui se termine par :

Alors nous serons grands ; alors notre sagesse
Fera des souverains la force et l'allégresse;
Car nous aurons conquis, par la fraternité,
La paix qui fait le monde et sa prospérité !

On trouvera ici son poème A une jeune fille.

La ville de Beaune détient dans ses archives un dossier (29 Z 195) la concernant, où figure la copie d'une demande de secours adressée par elle à la mairie de Beaune - ce qui semble indiquer que ses vieux jours (elle est morte à 83 ans) ne furent pas prospères.

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