Leopold Anton Kozeluch

 En cliquant ici, vous entendrez le début du 3e mouvement (allegro) de sa sonate pour clavier, violon et violoncelle P.IX:15, interprétée par le Trio 1790 (CD cpo 999 311 - 2)

Kozeluch par William Ridley

Leopold Anton Kozeluch (Velvary 1748 - Vienne 1818) fut membre des Loges Zum Palmbaum puis - comme Ordonez - Zu den drei Adlern à l'Orient de Vienne.

Fils d'un cordonnier (Kozeluh signifie tanneur en tchèque), il s'initia à la musique à 8 ans avec son oncle, cantor de Velvary (Bohême) puis fut l'élève de Ducek. 

Compositeur, pianiste et éditeur de musique, Kozeluch a laissé 250 oeuvres de tous genres. Fidèle à la forme classique, il manifeste une invention mélodique qui annonce Beethoven et Schubert. 

Il fut un promoteur du remplacement du clavecin par le pianoforte. 

Il est l'auteur de quelques lieder maçonniques, dont Hört, Maurer, auf der Weisheit lehren (Berlin 1799), qui à notre connaissance n'ont jamais été enregistrés.

Quand Mozart fut, avec un coup de pied au cul, chassé de son emploi à Salzbourg chez l'archevêque Colloredo, celui-ci offrit à Kozeluch un salaire annuel de 1000 florins (au lieu des 450 octroyés à Mozart) pour le remplacer. Mais celui-ci s'est excusé en ajoutant qu'il a ici (à Vienne) une meilleure situation ... Mais, à ses amis, il a dit : "l'affaire de Mozart m'effraie surtout - s'il licencie un pareil homme, que me fera-t-il, à moi ?".

(les textes en italique dans ce cadre sont tirés des lettres de Mozart à son père). 

Kozeluch était pourtant, paraît-il, fort imbu de lui-même et très critique vis-à-vis de ses confrères. Des témoins ont rapporté que Mozart, l'entendant dire de Haydn Je n’aurais jamais fait cela ainsi, lui aurait répondu Moi non plus, et vous savez pourquoi ? Parce que ni vous ni moi n’aurait frappé aussi juste et qu'il aurait ajouté Monsieur, quand bien même on nous fondrait ensemble, il faudrait encore longtemps pour qu’il en sortît un Haydn

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