Marc-Antoine Désaugiers

Cliquez ici pour entendre un extrait de sa Cantate Buffon, interprété par Sandrine Piau, accompagnée par l'Orchestre Français d'Oratorio dirigé par Jean-Pierre Loré (extrait de l'album CD Pleyel et les contemporains de Mozart en France, Erol ER 90001-90002)

 

Père de Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers, le compositeur et auteur d'opéras comiques Marc-Antoine Désaugiers (1742-1793) fut homme de lettres avant de se tourner vers la composition, qu'il étudia avec Gluck et Sacchini

La seule source en notre possession qui lui attribue une appartenance maçonnique est le livre d'Henri Prouteau, Littérature et Franc-maçonnerie (Henri Veyrier éd., 1991), qui écrit de son fils que son père était Maçon et compositeur, mais sans citer ses sources. C'est la raison pour laquelle, jusqu'à plus ample informé, nous l'avons classé dans la rubrique des attributions incertaines.

On lui doit notamment des opéras comiques (Le Petit Oedipe, la Jeune Veuve curieuse, ...), une messe de Requiem pour Sacchini, et la Cantate - dont la partition est perdue - la Prise de la Bastille, oeuvre colossale par ses effectifs (plus de 600 interprètes), qui fut interprétée à Notre-Dame de Paris de 1790 à 1794 avec un énorme succès. Dans LES HYMNES ET CHANSONS DE LA RÉVOLUTION (1904), Constant Pierre donne de nombreux détails à son sujet, aux pp. 185 à 194.

Il est aussi l'auteur de la Cantate Buffon, créée en 1784 au Musée de M. Pilatre de Rozier (institution à caractère maçonnique) pour l'inauguration - de son vivant - du buste du célèbre naturaliste. Vous entendez un extrait de l'aria d'ouverture de cette cantate, dont le texte (probablement de la plume de Désaugiers lui-même) est le suivant :

Ce lieu de la nature est le temple sacré ;
L'étude en est le culte, et son prêtre le sage ;
Pour la mieux honorer, célébrons d'âge en âge
L'interprète éloquent par son souffle inspiré ;
Lui seul a découvert sa marche et son ouvrage.
Il n'est point de secret, pour son oeil éclairé.

Retour aux avis de recherche :