BALLOCO

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Giuseppe Luigi BALLOCO (ou Luigi Balocchi ou Balochi) - 1766-1832 - fut surtout librettiste, mais c'était aussi un compositeur estimé, même s'il se qualifie modestement d'amateur à l'en-tête de la partition ci-dessous.

Voici ce qu'en dit Fétis (t. 1, p. 232) :

BALOCHI (Louis), dont le nom exact est Balloco, naquit à Verceil, en 1766. Après avoir terminé ses humanités, il étudia la jurisprudence au collège del Pazzo, à Pise, et fut reçu docteur en 1786 à l'université de cette ville. Le goût de la poésie lui fit abandonner le barreau, et sa vocation se fit connaître par une traduction en vers du Mérite des Femmes, de Legouvé. Après la réunion du Piémont à la France, en 1802, Balochi se rendit à Paris. Il y fut attaché comme poète et chef de la scène au théâtre italien, et conserva cet emploi pendant plus de vingt-cinq ans. Les libretti de plusieurs opéras furent composés par lui pour ce théâtre. Il a traduit aussi pour l'Opéra français le Maometto et le Mosè, de Rossini. Balochi était musicien et composait les paroles et la musique de canzoni et de romances françaises, dont plusieurs ont été publiées chez Carli, à Paris. Une de ces romances, L'Amandier, a eu un succès de vogue : la mélodie en est charmante. On a aussi de lui un recueil de nocturnes français à deux voix, dont plusieurs ont été chantés dans tous les salons. Balochi est mort à Paris, du choléra, au mois d'avril 1832. 

Ajoutons qu'il est aussi le librettiste du Voyage à Reims (1825) de Rossini, de La primavera felice de Paër (1816) et de I virtuosi ambulanti de Fioravanti (1807).

Pierre-François Pinaud, déjà auteur de l'ouvrage (prix littéraire 2009 de la maçonnerie française) Les musiciens francs-maçons au temps de Louis XVI, et qui comptait consacrer une notice à Balloco dans le livre qu'il préparait au moment de son décès, Les Musiciens francs-maçons au temps de Napoléon, avait eu l'amabilité de nous communiquer les informations qu'il avait découvertes sur son appartenance maçonnique : Membre de la Loge Isis depuis 1808, et du Chapitre Isis 1818-1819.

ci-dessous : début de la partition de L'amandier, Romance à deux voix, Paroles de Monsieur J. A. Ségur, Musique et accompagnement de Piano ou Harpe par Louis Balochi amateur (la partition complète peut être téléchargée ici). Le fait que la partition ait été déposée à la Bibliothèque Nationale permet de dire qu'elle est antérieure à 1805, qui est sauf erreur la date de transformation de la Bibliothèque Nationale en Bibliothèque Impériale. L'homme de lettres Joseph-Alexandre, vicomte de Ségur (1756-1805), peut être identifié comme le parolier.

ci-dessus : cette partition a été réutilisée pour une cantate maçonnique. L'absence de mention de l'appartenance maçonnique de Balochi - alors qu'elle est spécifiée pour Plane - est d'autant plus inattendue qu'il faisait précisément partie à ce moment de la Loge d'Isis où ladite cantate fut interprétée.

Il est mentionné comme Frère dans des feuillets de la Loge de l'Union de Famille, à propos de sa participation comme parolier à un cantique en italien de 1819 :

Il y est également mentionné comme compositeur de la romance l'Amitié, mais cette fois sans mention de sa qualité maçonnique.

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